Insécurité, pauvreté et violence
La lutte contre les dérèglements climatiques passe par l’élimination des inégalités persistantes entre les femmes et les hommes. L’insécurité, la pauvreté et la violence sont le lot des femmes face à la crise climatique. Dans bien des régions, les sécheresses, les inondations, les canicules ont un effet désastreux sur les cultures et sur l’alimentation. Sachant que la tâche de nourrir sa famille repose majoritairement sur les femmes, la raréfaction des ressources provoque une surcharge de travail pour les mères et une déscolarisation précoce pour les petites filles qui doivent les aider.
Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), les femmes ont 14 fois plus de risque de mourir lors de catastrophes climatiques. Cette situation peut s’expliquer par un plus faible accès à l’information, par la moins grande mobilité des femmes, notamment due à la prise en charge des enfants. L’ONU estime que 140 millions de filles devront se marier avant leur 18e anniversaire au cours de la prochaine décennie, un nombre qui augmentera dans les prochaines décennies en raison de la pauvreté extrême et l’insécurité engendrées par les changements climatiques. L’intensification des violences à l’égard des femmes et des filles est en lien direct avec les effets des changements climatiques, s’illustrant par l’augmentation des violences vécues à l’intérieur du foyer, des violences sexuelles subies lors de déplacements de population et des risques de traite auxquels les femmes et les filles déplacées s’exposent.
Mobilisées pour une justice climatique féministe
Le rôle que les femmes jouent au sein de leur communauté et de leur famille pour mettre en œuvre des mécanismes d’adaptation aux changements climatiques est crucial. Ce rôle doit être reconnu et soutenu, mais ne doit pas justifier un désengagement de l’état face aux défis environnementaux à travers le monde.
Les gouvernements doivent agir de façon urgente pour prévenir et apporter des changements importants dans les façons de faire, de produire et de consommer. Ils doivent s’attaquer aux causes profondes de la crise climatique en assurant la transformation des rapports de pouvoir afin que les droits des femmes et des personnes vivant différentes formes d’oppression soient respectés. Le RGF-CN et ses groupes membres demeureront mobilisés dans les prochains mois et se joindront aux actions organisées par la Marche mondiale des femmes en 2020 pour défendre, protéger et sauvegarder notre planète !
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