Le projet de M. Legault est en 3 points soient : exporter plus d’électricité aux États-Unis et en Ontario, remplacer des chaudières au mazout dans les édifices publics pour les remplacer par du chauffage électrique et électrifier les transports, même ceux reliés à divers milieux industriels comme l’agriculture. L’objectif ; réduire la consommation de pétrole de 40% d’ici 2030 soit dans un peu plus de 10 ans.
Ce plan que M. Legault qualifie d’ambitieux est louable. Toutefois, il ne faudrait pas oublier les projets de développement actuellement dans les cartons et qui pourraient annuler les bénéfices environnementaux visées par la CAQ.
Parmi ces projets, mentionnons celui d’Énergie Saguenay de GNL Québec qui générerait 7 millions de tonnes de GES, surtout au lieu d’extraction du gaz soit en Alberta. Ceci équivaut à annuler en une seule année, l’essentiel des réductions d’émissions du Québec depuis 1990. À titre indicatif, la production de GES du Québec est de 80 millions de tonnes annuellement. Mentionnons aussi le projet d’usine d’urée et de méthanol de Bécancour qui produirait 630 000 tonnes de GES annuellement soit l’équivalent de 180 000 voitures de plus sur nos routes. Finalement, le fameux projet de 3e lien entre Québec et Lévis qui produirait aussi son lot de GES additionnel.
Il faut donc admettre que la stratégie de développement de l’hydroélectricité pour lutter contre les changements climatiques n’est pas la panacée et ne permet pas d’oublier d’être vigilant concernant les autres projets producteurs de GES actuellement sur la table.
De plus, il ne faut pas oublier non plus tous les autres champs d’actions possibles du gouvernement pour améliorer l’environnement comme les écotaxes, les incitatifs à la réduction de la consommation et du crédit, la lutte à l’étalement urbain, la meilleure répartition de la richesse, etc.
Pascal Grenier, simplicitaire
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