Mais il reproche aussi au gouvernement Legault d’avoir renié sa promesse de récupérer d’Ottawa la gestion des immigrants temporaires dont les rangs semblent avoir gonflé à plus de cinq cent mille. Comme l’avaient fait la veille au niveau fédéral le chef de l’opposition Pierre Poilievre et le Premier ministre Justin Trudeau, le chef du PQ lance un cri d’alarme sur la situation particulière du Québec, où les mises en chantier de nouveaux logements ont chuté de 37% en 2023, à l’inverse de la demande en forte hausse des immigrants et aussi des sans-logis qui se multiplient hors des grandes villes, phénomène nouveau.
M. Saint-Pierre Plamondon s’est bien défendu dans son entrevue à Patrick Roy de Radio-Canada que lier l’immigration et la non-disponibilité des logements procède d’un raccourci intellectuel de droite. Pour nous, un effort d’imagination de plus est nécessaire pour constater que l’immigration massive se pressant aux portes du Canada est fonction de deux variables principales sur lesquelles nos gouvernements peuvent et doivent agir :
1- Les 112 millions de réfugiés dans le monde selon le Haut-Commissariat des
Réfugiés (Nations-unies) représentent une augmentation épousant le cycle ascendant des tensions guerrières américaines et canadiennesi vs le Moyen-Orient en entier jusqu’en Afghanistan et Libye (invasion 2011 par le général Bouchard à la tête des bombardiers de l’OTAN), menaçant aujourd’hui l’Iran et le Yémen, sans parler que le Venezuela, Cuba et neuf pays africains sont victimes de nos graves sanctions économiques illégales, dénoncées par le secrétaire général des Nations-Unies Antonio Guterres. Une mobilisation commune au fédéral du Bloc québécois, du NPD et du Parti vert pourrait sans doute arrêter ou du moins freiner cette spirale guerrière, en définançant les acquisitions à caractère principalement offensif du ministère de la Défense : F-35, frégates Irving-Lockheed Martin, drones, avions-ravitailleurs, sous-marins, hélicoptères ch-146 Gryffonii etc. On diminuerait aussi leurs dépenses pétrolières ainsi que leurs pollutions émettrices de gaz à effet de serres qui font aussi gonfler le nombre des réfugiés climatiques.
2- Quant au logement, ne pourrait-on pas envisager une taxe considérable qui
viserait les chalets, en appliquant en sus un coefficient sur les chalets hivérisés énergivores et un autre sur le nombre de kilomètres les séparant de la résidence principale (accessible par un VUS ou un camion à essence) : une telle taxe composée (appliquée en double sur un deuxième chalet et en triple sur un troisième ou sur une propriété secondaire en Floride, par exemple) amènerait des rentrées d’argent soutirées aux plus riches (une fois n’est pas coutume) et le gouvernement aurait ainsi les moyens d’augmenter ses subventions aux logements sociaux, aux CLSC, aux maisons Gilles-Carle et aux RPAs. Cela permettrait aux aînés d’évacuer les hôpitaux où ils monopolisent nombre d’infirmières qui seront plus utiles aux vrais malades. Et les chalets libérés deviendraient des logis disponibles pour des immigrants ou de jeunes couples débrouillards et leurs enfants découvrant la nature.
Une idée à développer de Pierre Jasmin, secrétaire des Artistes pour la Paix.
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