Le journal le Droit nous révèle que l’entreprise MM&A responsable de la tragédie de Lac Mégantic “a organisé des dizaines de rencontres avec des hauts fonctionnaires d’Environnement Canada, Industrie Canada, Transports Canada, l’office national des transports ainsi que des députées et sénateurs. Les sujets de préoccupation de MM&A ? L’environnement, l’immigration, des demandes de subvention auprès de divers fonds et programmes et bien entendu la réglementation du transport ferroviaire”.
Tout se passe à Ottawa par dessus la tête des Québécois et des Québécoises parce que le transport, et en bonne partie l’environnement, échappent aux demi-gouvernements que nous élisons à Québec. Un règlement fédéral des transports laxiste et sympathique à l’industrie leur laisse une liberté totale, y compris laisser sans surveillance des trains remplis de matières dangereuses. Cette tragédie souligne également une autre raison de remplacer notre dépendance au pétrole, matière dangereuse, par des énergies douces et renouvelables, comme voudraient le faire la grandes majorité des citoyens et citoyennes du Québec.
Il est urgent de rapatrier nos pouvoirs en matière de transport pour resserrer la règlementation et exiger la modernisation technologiques du matériel roulant. Il est inconcevable qu’au 21ème siècle, qu’aucune technologie embarquée ne permettre d’avertir lorsqu’un train se met en mouvement. D’autre part, le Québec a besoin de toutes ses ressources financières et de tous ses pouvoirs en transport et en environnement pour se donner un plan d’indépendance énergétique centré sur les énergies douces, ce qui éviterait à terme le transport d’une grande partie des matières dangereuses, que ce soit par train ou par pipeline.
Gilbert Paquette, 13 juillet 2013
Président du Conseil de la souveraineté du Québec