« Le rapport blâme clairement la culture organisationnelle déficiente à la MMA ainsi que le manque de surveillance de la part de Transport Canada. Il devrait être maintenant évident que les accusations contre chacun de ces travailleurs n’ont plus lieu d’être. Poursuivre dans cette voie ne servirait pas le véritable intérêt public et n’aiderait en rien à ce qu’un tel événement ne se reproduise », font valoir Me Thomas Walsh et le directeur général de la clinique Juripop, Marc-Antoine Cloutier.
Le directeur québécois des Métallos, Daniel Roy, qui représente les accusés de Mégantic, a avalé de travers l’empressement du gouvernement fédéral à rejeter le blâme sur les « accusés de Mégantic ».
« La ministre des Transports, Lisa Raitt, n’avait même pas fini de lire le rapport qui blâmait son ministère qu’elle tentait de détourner l’attention en rappelant que des accusations criminelles avaient été portées. Pendant que Mme Raitt et le ministre de la Sécurité publique, Steven Blaney, nient leurs responsabilités, ce sont de simples travailleurs qui écopent », lance Daniel Roy.
« L’ancien ministre des Transports responsable du laxisme à l’égard de la MMA, Denis Lebel, a beau parader en tournée pré-électorale, le peuple n’est pas dupe et sera juge aux urnes en 2015. On se rappellera que le ministère des Transports a manqué à son devoir de surveillance et n’a même pas eu l’humilité de prendre le blâme par la suite », ajoute Daniel Roy.
En effet, le BST a démontré qu’une série de facteurs sont en cause, dont plusieurs relevaient de la négligence de la compagnie ainsi que de l’absence d’encadrement et de surveillance de Transport Canada. La MMA « tournait les coins ronds » en matière de sécurité tandis que Transport Canada ne procédait pas à des vérifications « assez fréquentes et assez poussées ».