Depuis la création de QS, certaines personnes entretiennent à tort un flou alentour de la position indépendantiste de notre parti. Pour certains, nous serions des faux souverainiste, pour d’autres, nous sommes des souverainistes de façade. Impliqué depuis la fondation du parti, je suis à même de témoigner que nos convictions indépendantistes sont aussi fortes que nos convictions écologistes, féministes et progressistes. Cependant, il faut faire le constat lucide que QS traine ce boulet depuis trop longtemps et que de s’en débarrasser enclencherait un déblocage important qui nous propulserait comme la véritable alternative au PQ, ce que les Québécois et Québécoises rechercheront aux prochaines élections.
La création d’Option nationale l’an dernier est le symptôme le plus patent de ce constat. Comment se fait-il que ces centaines de souverainistes et progressistes déçus du PQ ne soient pas venus chez nous ? Je pense que c’est une question de leadership indépendantiste. En effet, nul ne conteste le fait que nous sommes les plus articulés sur les enjeux liés au féminisme, à la justice sociale et à l’environnement. Toutefois, pour aller plus loin, il faudra également être les plus articulés sur la question de la souveraineté.
Pour ce faire, nous pouvons bâtir sur le travail amorcé par la tournée paysdeprojet.org en 2011. Une première phase pourrait s’adresser particulièrement aux minorités culturelles et se donner le mandat de les convaincre des avantages d’un Québec souverain, notamment en matière d’intégration économique et de rapatriement des pleins pouvoirs en matière d’immigration et de citoyenneté. Une deuxième phase pourrait faire la promotion, de manière plus générale, de la République comme le système politique le mieux à même d’offrir une juste représentation de la volonté politique du peuple et une répartition des pouvoirs entre Montréal, Québec et les régions.
Le congrès des 3, 4 et 5 mai arrive à grands pas et nous aurons comme mandat de modifier la plateforme pour la mettre à jour en vue des prochaines élections. Profitons de cette occasion pour mieux expliquer notre projet d’Assemblée constituante et en quoi elle nous mènera à une République québécoise ! En faisant ces modifications, nous réaffirmons notre message souverainiste et nous démontrons que nous allons de l’avant avec ce projet emballant.
En tant que candidat au poste de porte-parole président, je m’engage à faire du dossier de l’indépendance du Québec une de mes priorités.