Comme chaque année, La guignolée des médias est au rendez-vous pour essayer de combler une partie des besoins de ces organismes. Médias, artistes et bénévoles se mobilisent à la grandeur du Québec pour faire de cette opération une réussite, et la population répond habituellement à l’appel.
La guignolée des médias, comme toute autre opération de charité, est nécessaire. Elle fera une différence pour des milliers de personnes, au moins pour le temps des Fêtes. Il s’agit d’un bel exemple de solidarité collective, pour pallier la situation scandaleuse où des personnes, au Québec, manquent de nourriture en 2018.
Cette situation n’est cependant pas fortuite. Elle est le fruit d’un autre scandale, celui de l’indifférence du gouvernement en matière de lutte contre la pauvreté. Si le fait qu’on ne puisse repérer aucune occurrence des mots « pauvreté » et « inégalité » dans le discours inaugural du premier ministre était le signe précurseur de cette indifférence, l’annonce dans la mise à jour économique que les aînés à faible revenu auront désormais droit à 200 $ de plus par année – l’équivalent de 55 cents par jour – en est la triste confirmation. Faut-il rappeler que le surplus budgétaire avoisine les 4 milliards $ ?
La guignolée donne certes un coup de main ; mais ce coup de main laisse intacts les mécanismes qui engendrent la pauvreté. C’est pourquoi ceux et celles qui ont à cœur l’idéal de la justice sociale préféreront toujours, à la charité, un gouvernement qui respecte les droits de la personne et assure un revenu décent à tous et toutes.
Collectif pour un Québec sans pauvreté
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