Le problème, ce n’est pas les musulmans, comme l’annonce Donald Trump, mais les armes à feu, qui circulent à volonté aux États-Unis. On aurait pensé qu’après la tuerie dans l’école primaire à Newton (Connecticut) où 21 bambins ont été assassinés que la révolte aurait commencé dans la population. Parce qu’il ne faut pas se fier aux politiciens (Républicains comme Démocrates) pour régler le fléau. La citoyenneté américaine doit démontrer et crier que c’est assez ! Basta ! Mais où est ce mouvement, même au niveau local ?
Dans certaines villes comme Madison (Wisconsin), les conseils municipaux ont décrété l’interdiction des armes d’assaut. En Californie et dans l’État de New York, les règlements sur les armes d’assaut sont sévères, mais ceci n’a pas empêché la fusillade à San Bernardino (Californie).
Les États-Unis sont nés dans une culture d’armes. La guerre d’indépendance en 1776, la guerre civile (1865-66), le génocide contre les Premières nations, les guerres à travers le monde et la vente des armes à ceux qui peuvent payer la facture, sont autant de marqueurs de cette insertion des armes au cœur de la culture américaine. Au Texas, on peut porter une arme sur la hanche, comme au « Far West ». Les milices ont quadruplé sous l’administration Obama. Bernard Sanders nous dit que depuis 20 ans, il lutte pour une législation sur les armes d’assaut. Mais où est votre révolution politique sur la question des armes à feu, M. Sanders ?
Oui, la gauche dénonce cette situation, mais est-ce assez ? Au Left Forum à New York en mai dernier, il n’y avait aucun panel (sur les 400 !) sur les armes à feu aux États-Unis. La gauche doit minimalement lancer une discussion sur cette question et son impact sur société américaine.
Les armes qui se multiplient aux États-Unis mettent en péril la démocratie. Drôle de démocratie, contrôlée davantage par l’extrême droite autoritaire et réactionnaire, soutenue par la NRA.