Notre message était clair : on doit parler éducation, parler composition de la classe, parler inégalités scolaires… Nous croyons qu’il est crucial pour les personnes candidates et les partis de se positionner et de détailler leurs intentions pour l’école publique.
Dès 6 h 30 le matin, nous étions présentes et présents pour accueillir les gens d’affaires venus assister à une allocution de M. Legault à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Au total, 800 personnes ont défilé devant nous.
« Parlez éducation »
La présence de la FAE n’est pas passée inaperçue. Tellement que le président de la Chambre de commerce a offert à Mélanie Hubert, présidente de la FAE, de lui proposer une question à poser à M. Legault pendant la causerie qui allait suivre l’allocution.
Sa question était simple : « Qu’est-ce qu’un gouvernement caquiste ferait pour s’attaquer aux inégalités scolaires et s’assurer qu’on ne laisse aucun élève derrière ? »
La réponse était bien éloquente, mais pas au sens où le premier ministre l’entendait : en trois minutes et demie, le chef caquiste n’a pu que défendre certaines parties de son bilan tout en offrant une vision très limitée de l’avenir du milieu de l’éducation.
En surface, il a fait siennes les revendications de la FAE en terminant sa réponse par une boutade : « Quand je fais "tchin-tchin !", je ne dis pas "santé !", je dis "éducation !" parce que c’est ça, la vraie priorité. » En revanche, il n’y avait nulle part dans sa réponse de véritable plan ou de vraie vision.
Comme le disait Mélanie Hubert à sa sortie de la conférence : « Ce qu’on sent c’est qu’il est intéressé à réparer à la petite semaine les problèmes au fur et à mesure qu’ils se présentent. Pour les salaires par exemple, il nous dit qu’il a réglé la question des salaires, mais les profs qui commencent sont toujours les moins bien payés au Canada. »
À la FAE, nous croyons qu’il ne suffit pas de belles phrases (même s’il s’agit d’amusantes anecdotes à propos de ce qu’on dit quand on prend un verre de vin entre ministres) pour régler les problèmes de l’école publique. Nous devons viser toujours plus haut et, pour y arriver, il faut un vrai plan et une vraie vision de la part de celles et ceux qui aspirent à former le prochain gouvernement. Nous pouvons, et devons, nous attendre à mieux.
Parlons éducation, parlons composition de la classe, parlons inégalités scolaires... Et surtout, ne nous contentons pas de quelques phrases dites devant une chambre de commerce.
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