Le mouvement pour la protection de l’environnement et de la démocratie au Canada continuera de s’intensifier.
« Cette loi représente un énorme pas en arrière non seulement pour notre démocratie et pour notre économie, mais aussi pour la protection de l’air, de l’eau et de la terre dont dépendent nos enfants, a dit Karel Mayrand, directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki. « En affaiblissant les lois environnementales et en muselant les organismes de bienfaisance et d’autres citoyens inquiets, elle affaiblira les collectivités, contribuera à l’incertitude économique et freinera les investissements à long terme. »
Le démantèlement de mesures de protection environnementales signifie que les Canadiens d’un bout à l’autre du pays seront plus exposés aux dangers associés aux mégaprojets tels que les nouveaux pipelines, et qu’ils auront moins d’occasions de prendre part aux processus d’examen qui précèdent leur approbation.
« Tous les Canadiens veulent la même chose pour leurs enfants, c’est-à-dire de bonnes possibilités économiques et un avenir sain et durable. Nous sommes profondément inquiets de constater que ce budget ignore les vrais objectifs des Canadiens en modifiant nos lois de façon à pouvoir adopter rapidement des projets d’infrastructure majeurs et risqués comme le pipeline Northern Gateway », a pour sa part déclaré Sidney Ribaux, coordonnateur général d’Équiterre.
« Les dommages causés tant à l’environnement qu’à la relation de confiance qui devrait exister entre les citoyens et leur gouvernement rendent notre mission encore plus pertinente, mais aussi plus difficile à accomplir, a déclaré Marie-Claude Lemieux, directrice pour le Québec du WWF-Canada. Cette loi représente un point de rupture. Au lieu de poursuivre la voie du développement durable, le gouvernement choisit de mettre en opposition l’idée d’une saine économie et la santé de nos écosystèmes, alors que nous savons bien que les deux sont indissociables. »
« Les préoccupations concernant la démocratie et l’environnement ne disparaîtront pas du jour au lendemain parce que la loi a été adoptée », a dit Éric Hébert-Daly, directeur exécutif au bureau national de la Société pour la nature et les parcs du Canada. « La journée d’aujourd’hui marque le début d’un nouvel effort soutenu de mobilisation des Canadiens pour les encourager à dire haut et fort leur soutien à l’environnement et à la démocratie. Plus que jamais, nous sommes résolus à offrir à tous les citoyens qui ont à cœur l’avenir de notre environnement et de nos droits démocratiques la possibilité de se faire entendre ».
« C’est un triste jour pour l’environnement et la démocratie », a résumé Catherine Vézina, coordonnatrice des communications de Greenpeace. « Plutôt que de prendre la voie de l’avenir et des solutions, le gouvernement Harper nous maintient dans la mauvaise direction, pire, il fait marche arrière sur les enjeux cruciaux que sont l’environnement et la démocratie. Chaque Québécois et Canadien devrait se sentir extrêmement interpellé par ces atteintes à leurs droits. »
Les Canadiens et les Canadiennes ont démontré qu’ils ne veulent pas voir leur pays s’engager dans cette voie. Le 4 juin dernier, plus de 600 organisations et des milliers de citoyens se sont unis pour faire entendre leur opposition à la loi C-38 en plongeant leur site Web dans le noir et en prenant part à des actions en ligne. Durant la semaine qui a suivi, près de 50 000 Canadiens et Canadiennes ont écrit à leurs députés pour signaler leur opposition à la loi omnibus. Silence, on parle continuera de défendre l’environnement et la démocratie dans l’intérêt de la population canadienne.
Silence, on parle (silenceonparle.ca) est un projet conjoint des organismes suivants : Association canadienne des médecins pour l’environnement, Ecojustice, Environmental Defence, Équiterre, Fondation David Suzuki, Greenpeace, Nature Canada, Pembina Institute, Sierra Club Canada, Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP), West Coast Environmental Law et World Wildlife Fund (WWF) Canada.