Édition du 17 décembre 2024

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Politique canadienne

Journée internationale des populations autochtones 2011

Le 9 août chaque année, on célèbre la Journée internationale des populations autochtones proclamée par l’Organisation des Nations Unies (ONU). C’est à cette date que le Groupe de travail de l’ONU sur les populations autochtones, un organe subsidiaire de la Sous-commission de la promotion et de la protection des droits de l’homme s’est réuni pour la première fois en 1982.

D’après un rapport de l’ONU, plus de 370 millions d’Autochtones sont répartis dans au moins 90 pays du monde, bon nombre desquels se voient menacés d’extinction et d’assimilation. À ce jour, plusieurs États-nations considèrent toujours les peuples autochtones comme « primitifs », « sauvages » ou « non civilisés » et affichent une mentalité archaïque et colonialiste qui dévalue leur humanité et leur statut.

Le plus souvent, les communautés autochtones sont soumises à la discrimination systémique, l’exploitation, une marginalisation politique et économique, l’exclusion du pouvoir politique et économique, la pauvreté, l’analphabétisme, au déplacement à la suite de guerres et de désastres environnementaux, la dépossession de terres ancestrales, la privation de ressources essentielles à leur survie physique et culturelle, et la suppression de leurs droits humains fondamentaux.

« Lors d’une journée donnée, une personne autochtone perdra la vie ou sera déplacée pour la simple raison qu’il ou elle provient d’une culture différente. » C’est là le message alarmant transmis par Cultural Survival, une organisation internationale dont les activités reposent sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) et qui collabore avec des communautés autochtones partout dans le monde depuis près de 40 ans. « Au cours d’un mois donné, des douzaines de langues disparaissent à tout jamais, emportant avec elles des visions du monde et un passage inestimable de la diversité humaine. »

Ici au Canada, nos confrères et consoeurs aborigènes continuent de se trouver dans le même situation de discrimination systémique, d’exploitation, de marginalisation, de pauvreté, de dépossession de leurs terres ancestrales et de privation de leurs droits humains fondamentaux. Le gouvernement Harper continue, de façon flagrante, à faire abstraction de leurs droits autochtones et de les atermoyer – droits qui sont clairement énoncés dans la Déclaration des Nations Unies. Le Canada doit joindre le geste à la parole. Aux côtés de nos confrères et consoeurs autochtones, nous demandons au gouvernement Harper de changer véritablement ses attitudes, ses politiques et ses relations et de mettre la DNUDPA à exécution incessamment.

À titre du syndicat le plus grand et le plus progressiste du secteur privé au Canada, nous poursuivons nos initiatives à l’appui de nos consoeurs et confrères autochtones. Notre partenaire communautaire, la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières nations (SSEFPN), a besoin de notre pouvoir collectif pour ses projets tels que le Rêve de Shannen et le Principe de Jordan. En tant que membres de la grand famille des TUAC, montrons notre position commune en nous inscrivant comme témoins pour leur campagne Je suis un témoin.

En tant que syndicalistes et militants en justice sociale, nous devons persister à mieux comprendre les défis auxquels les communautés autochtones font face tout en étant conscients de la culture, de la tradition et du patrimoine indigènes qui sont intrinsèquement intégrés au tissu social du Canada.

Solidairement,

Wayne Hanley
Président national, TUAC

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