La justice sociale en contexte de crise climatique
Comme le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) le précise dans son plus récent rapport les populations marginalisées au niveau social, économique, culturel, politique et institutionnel sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques, dans les pays riches comme dans les pays plus pauvres ou appauvris. Selon les données de la Ville de Québec, on constate que les quartiers moins favorisés sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques. On peut à titre d’exemple nommer les îlots de chaleur et la pollution de l’air qui touchent plus durement les quartiers où, historiquement, on investit moins dans les espaces verts.
« Plus tôt aujourd’hui des militant-e-s des groupes communautaires et écologistes de la région se sont invité-e-s à l’Hôtel de ville de Québec pour sommer le maire Labeaume d’entreprendre des actions majeures, à l’échelle municipale, quant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, telles que la gratuité et l’accessibilité du transport en commun », a expliqué Naélie Bouchard Sylvain du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches.
Renforcer le filet social
Une meilleure répartition de la richesse et des protections sociales adéquates et universelles sont sans aucun doute les meilleurs outils pour protéger la population contre les aléas de notre système économique, mais aussi contre les répercussions des changements climatiques.
« Ça prend des mesures majeures pour renforcer le filet social, parce que les gens vont être, dans un avenir proche, confrontés à de nouvelles réalités économiques et climatiques qui vont grandement fragiliser les plus vulnérables d’entre nous. À titre d’exemple, des membres de la FTQ ont profité de la journée pour mettre de l’avant la nécessité d’instaurer une assurance-médicaments universelle » a expliqué Dany Harvey, président du Conseil régional FTQ Québec et Chaudière-Appalaches.
Urgence d’agir
« Les liens entre les différentes revendications mises de l’avant aujourd’hui c’est évidemment le bien commun. Les mesures qui doivent être mises en place seront majeures et nécessiteront une grande collaboration des différents paliers gouvernementaux. On n’a plus le temps pour des chicanes de paliers ou de la partisanerie. C’est notre avenir à tous et à toutes qui est en jeu », a expliqué Camille Poirot, porte-parole de la Coalition Étudiante pour un Virage Environnemental et Social (CEVES)
« Nous allons poursuivre la mobilisation jusqu’à ce que nos gouvernements s’engagent réellement dans une transition juste vers la carboneutralité » a conclu Camille Poirot porte-parole de la CEVES. La nouvelle organisation étudiante planifie une Semaine de la transition qui se déroulera du 30 mars au 3 avril prochain.
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