Le Centre des travailleurs immigrants (CTI) et d’autres groupes sont en
consultation avec la Ville de Montréal depuis 2017, y compris une récente
réunion la semaine dernière concernant les impacts du couvre-feu sur les
personnes sans statut dans la ville.
Aujourd’hui, le CTI demande à la ville de mettre en place des cartes
d’identité municipales pour tous les résidents, quel que soit leur statut,
et d’interdire à la police d’exécuter les mandats d’arrêt pour les
demandeurs d’asile sans statut, et d’accorder un statut à toutes les
personnes. Projet Montréal doit interdire au SPVM d’exécuter des mandats
d’arrêt liés à des dates de déportation manquées pour les personnes sans
statut.
L’administration de Projet Montréal s’empresse d’annoncer qu’elle nous a
consultés, mais elle est beaucoup trop lente à apporter des changements
concrets aux politiques publiques. Il faut que cela change !
C’est dans ce contexte que le CTI exprime publiquement son soutien à une
résolution qui sera soumise au conseil municipal le vendredi 5 février par
la maire de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, Giuliana Fumagalli,
secondée par le conseiller municipal Marvin Rotrand. La motion demande à la
ville de :
1.
Exiger que le gouvernement du Canada régulariser le statut des migrants
et leur assure l’accès aux mêmes ressources que les autres
2.
Demander que le Québec permette à toutes les personnes sans statut
d’accéder à son programme spécial pour les demandeurs d’asile
3.
Exiger que le Québec crée un fonds spécial pour les mesures d’urgence
afin de soutenir les migrants sans statut et de leur donner accès aux soins
de santé et aux services sociaux
Le CTI et d’autres groupes communautaires apprécient le dialogue continu
avec le Bureau d’intégration des nouveaux arrivants à Montréal (BINAM) sur
ces questions. Mais ce n’est pas suffisant. Le bureau du maire et le
conseil municipal doivent s’asseoir à la table.
Si la résolution est adoptée, la CTI demande à la ville de faire preuve de
transparence dans sa mise en œuvre. Le Centre demande également à
l’administration municipale d’allouer des ressources financières pour
soutenir les groupes communautaires qui aident les résidents municipaux
sans statut.
Le CTI estime que la résolution de vendredi est un excellent premier pas.
Au-delà de la résolution, il est crucial que Projet Montréal ordonne
publiquement et directement au SPVM de diminuer les préjudices qu’il
décrète sur les personnes sans statut et les demandeurs d’asile dans la
ville.
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