Pendant ce temps, les ‘vauriens’ d’Ottawa veulent reconstruire une grande armée royale digne des grandes périodes de gloire (les deux guerres mondiales), et nous préparent en même temps une belle catastrophe budgétaire. En fin d’année dernière, un rapport de la firme KPMG sur le coût de l’achat des F-35 évaluait le coût des 65 avions désirées par les Conservateurs à 40 milliards $. 15 milliards $ de plus que l’évaluation du vérificateur général, elle-même dépassant largement le prix de 16 milliards $ avancé par le gouvernement conservateur.
Puis voilà qu’en février on apprend que les coûts de la plupart des navires commandés dans le cadre de la stratégie canadienne de remise à niveau de la flotte militaire ‘royale’ ont été largement sous-évalués. Le gouvernement a prévu investir 33 milliards de dollars dans le cadre de ce plan de construction navale, le plus important de l’histoire canadienne, promettant la création de milliers d’emplois à Halifax et à Vancouver. Le chantier Irving, à Halifax, a reçu la part du lion, soit un investissement de 25 milliards de dollars pour une commande de 15 navires de combat et six autres de surveillance, tandis que l’entreprise Seaspan Marine de Vancouver héritait d’une commande de sept bateaux civils pour 8 milliards de dollars.
Alors que le taux d’inflation annuel dans la construction de navires militaires varie généralement entre 7 % et 11 %, la Marine canadienne a prévu une inflation d’à peine 2,7 % pour la construction des navires. Pour les seuls navires de combat devant être construits à Halifax, on parle donc d’un ajout nécessaire de 14 milliards de dollars pour que la Marine ‘royale’ obtienne la flotte qu’elle désire. Et ce montant est un minimum puisque la construction de ces navires de combat ne pourra débuter avant 2020, soit cinq ans plus tard que prévu, un délai qui devrait avoir un impact supplémentaire sur les coûts.
En même temps que ce gouvernement pratique des coupures sauvages dans les dépenses sociales (assurance-emploi, transfert aux provinces) et dans l’aide internationale, il se permet de gonfler les dépenses TOTALEMENT improductives pour l’économie québécoise, mais très rentables politiquement pour les conservateurs. Ne serait-il pas temps de se séparer de ce pays avant qu’il soit trop tard !