Tanné de payer ? Peut-être ? Mais les récriminations ne se sont pas faites fortes quand, après la privatisation de Davie, les trois propriétaires subséquents sont partis avec les profits laissant, à chaque fois, la Davie exsangue. Rien sur la privatisation, rien sur les profiteurs mais pleine charge sur les contrats.
Et si, en plus, on parlait des subventions à l’industrie automobile en Ontario lors de la dernière crise économique. Tout le monde était d’accord. Alors qu’en est-il des subventions à l’industrie des chantiers maritimes ?
Le gouvernement pourrait développer une politique de marine marchande beaucoup moins polluante que l’industrie du camionnage et beaucoup moins dommageable pour les routes. Mais là… silence total.
Voilà mes premières interrogations. Mais il y a plus.
Monsieur Harper nous a voté une belle reconnaissance comme nation mais depuis ce sont des remises en question de notre situation qui sont avancées au parlement :
– Abolition du registre des armes à feux gagné de haute lutte après les événements du 6 décembre à la Polytechnique ;
– Augmentation du nombre de députés et représentation du Québec remise en question ;
– Aucun contrat à la Davie malgré son rayonnement comme chantier maritime.
– Positionnement de l’armée canadienne comme armée d’offensive et non comme instrument de maintien de la paix malgré les manifestations impressionnantes contre la guerre au Québec.
Malgré la sensibilité québécoise aux droits des femmes, le gouvernement Harper coupe les subventions aux groupes de femmes, refuse de subventionner les services d’avortement pour les groupes d’aide internationale, brandit la menace d’une loi contre l’avortement.
Refus de discuter de la péréquation entre les provinces
– La question des droits d’auteurs
– Les subventions et l’autonomie de Radio Canada de plus en plus cadrés
Il faut se poser la question : « Quelle sorte de reconnaissance le gouvernement Harper veut-il nous donner ? » .
À l’heure où plusieurs au Québec veulent délaisser la question nationale sous prétexte que personne n’en voit la pertinence, le gouvernement Harper sabre dans nos droits et acquis. La question nationale n’est pas seulement question de langue et de culture c’est d’abord une structure politique qui aliène la nation québécoise. Le gouvernement Harper excelle dans cet exercice de pouvoir.
Et c’est tout ce contexte qui m’a le plus écoeurée dans le refus de contrat à la Davie. Je suis encore plus convaincue comme souverainiste.