« Dans un conflit de travail, le nerf de la guerre, c’est l’argent. Il est primordial de se montrer solidaires. Juste ici, régionalement, on se souvient très bien de la générosité exprimée par les syndiqués de la section locale 9700 des Métallos qui ont soutenu sans réserve les travailleurs de Silicium Bécancour lors de leur conflit de travail en 2013 de même que celles et ceux de Delastek dont la grève perdure toujours », a expliqué M. Gagné.
C’est ainsi que plus d’une dizaine de sections locales du secteur de la forêt et de l’aluminium se sont mises ensemble pour récolter la somme de 11 150 $. Dans toutes les autres rencontres régionales de sa tournée, un appel similaire a été lancé et d’autres contributions sont en train de se récolter.
Historique du conflit chez ABI
En pleine nuit, le 11 janvier dernier, les 1 030 salariés d’ABI ont été mis en lock-out par leur employeur par Alcoa (qui possède 74,9 % de l’usine) et Rio Tinto (qui en possède 25,1 %). Même si les négociations étaient difficiles, les parties se parlaient. C’est pourquoi l’arrêt de deux des trois séries de cuves a surpris alors que le syndicat n’a même pas eu l’occasion d’expliquer la position des travailleurs suite à un deuxième refus d’une offre patronale. Arrêter des cuves, ce n’est pas le genre de geste qui s’improvise, cela implique une préparation et des coûts de plusieurs dizaines de millions de dollars. C’est pourquoi les membres de la section locale 9700 se demandent si d’autres motifs ne seraient pas à l’origine du conflit par exemple la baisse des coûts d’électricité pour Alcoa qui est en demande à ce sujet ou encore pour Rio Tinto, la hausse des prix de l’aluminium.
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