Trois extraits laissent croire qu’elle a affabulé au sujet du contrat, en affirmant qu’elle l’avait à portée de main, prouvant indubitablement qu’une clause discriminatoire s’y trouvait.
(1) Dans une entrevue qu’on peut consulter sur Youtube, un responsable religieux, incrédule, lui réclame « une copie de cette demande », la journaliste rétorque : « moi je l’ai filmée, je vais vous la montrer ce soir ».
L’homme prend la peine d’insister : « Ça été écrit, c’est pas verbal ? ». Elle répond : « Oui, c’est écrit ! ».
(2) Dans un deuxième extrait (qui était tiré du premier reportage à TVA Nouvelles), elle apostrophe un représentant des mosquées sur la rue. Celui-ci objecte : « Avez-vous une preuve ? », elle répond : « Absolument, l’entrepreneur peut même vous la fournir ! ».
L’article qui accompagnait l’entrevue était sans ambiguïté :
Le dirigeant de la mosquée « a ensuite réclamé que les femmes ne soient pas visibles les vendredis sur les chantiers (…). Cette clause est d’ailleurs écrite noir sur blanc dans le contrat ». Noir sur blanc…
(3) Le lendemain, au Québec Matin, la chef d’antenne Julie Marcoux brasse son invitée Diane Lemieux – PDG de la CCQ –, qui enquête sur la véracité des allégations. La crédibilité de TVA Nouvelles sera éprouvée. Julie Marcoux hausse le ton :
« Attendez attendez, là, Mme Lemieux ! Il n’y a pas de versions différentes. C’est-à-dire que notre journaliste Marie-Pier Cloutier a la preuve du contracteur qu’il y a eu une demande des propriétaires des deux mosquées de retirer les femmes du chantier (…). La journaliste a la preuve papier ! » (à 1min50sec).
Coup de théâtre à la remise du rapport officiel par Diane Lemieux :
« Il n’y a aucune indication, aucun témoignage, aucun élément qui nous permettrait d’affirmer que les mosquées sont les instances qui auraient commandé ce genre d’aménagement. D’aucune manière, aucune trace, aucune déclaration des gens rencontrés sont à cet effet-là », a déclaré la PDG de la Commission de la construction du Québec.
Oups…
Un message, un commentaire ?