« En aucune façon imposer un mécanisme d’évaluation supplémentaire ne répondra aux nombreux besoins actuels de l’école publique. Une telle mesure ne ferait qu’alourdir une structure existante et risquerait même de priver le réseau de l’éducation de ressources financières qui pourraient être investies beaucoup plus judicieusement ailleurs, surtout en période d’austérité », affirme Monsieur Sylvain Mallette, président de la Fédération autonome de l’enseignement. « Nous ne tolérons pas également que le ministre Bolduc tente de faire porter aux professeurs l’odieux d’un système déjà fragilisé et qu’il contribue à fragiliser davantage avec ses compressions depuis qu’il est en poste », ajoute M. Mallette.
Le président de la FAE rappelle que plusieurs mécanismes évaluent déjà les professeurs au primaire et au secondaire et que notre système se base sur des pratiques éducatives qui s’appuient sur l’expertise du milieu enseignant. « Considérer le Conseil des médecins et son programme d’inspection professionnel comme un modèle à suivre démontre aussi, une fois de plus, l’incompréhension du ministre Bolduc du système d’éducation québécois. Il ne semble pas saisir les vrais enjeux de son ministère. »
Par ailleurs, M. Mallette regrette que la déclaration du ministre Bolduc survienne lors de la rentrée scolaire. « Depuis le début de la semaine, les enseignants constatent l’ampleur des dégâts causés par les coupures et c’est à ce moment même que le ministre choisit de remettre en question leur compétence. Les professeurs étaient en droit de s’attendre à autre message de rentrée de la part de leur ministre », conclut M. Mallette.