Il s’avère donc compréhensible qu’une partie de la population soit frustrée et s’interroge, à la suite de leaders politiques, sur notre mode de scrutin. Mais, avant de poursuivre ce débat, interrogeons-nous : un changement de mode de scrutin nous mènera-t-il plus efficacement à travailler, ensemble, au plus grand défi actuellement posé à l’humanité ?
Les changements climatiques pourraient devenir plus problématiques si nous n’intervenons pas, résolument, à inverser la tendance. De plus, alors même que les effets du réchauffement planétaire ne se sont pas fait pleinement sentir, nous sommes face à l’effondrement de la vie. En 40 ans, 60 à 70% de la vie sauvage sur Terre ont disparus, principalement causés par la destruction des milieux naturels et à la pollution agricole et industrielle.
Aucun pays dans le monde ne s’est montré à la hauteur de ce défi. Soulignons au passage que la frustration populaire en occident concerne la démocratie représentative, sans égard au mode de scrutin, de sorte que le taux de participation aux élections enregistre une tendance à la baisse dans plusieurs États.
En mettant de côté notre frustration face au système politique actuel, et, surtout, face à nos rivalités partisanes ou idéologiques, nous pourrions voir plus clairement la direction à prendre en vue de la préservation de la vie sur Terre. De plus en plus de personnes s’impliquent d’ailleurs politiquement, mais en tant que citoyennes ou citoyens, par des démarches auprès des élus, la sensibilisation dans les médias et par la réalisation d’actions ou de projets plus concrets.
Notre défi ne se limite donc pas à entretenir une meilleure relation avec la nature, mais à redéfinir le politique à l’échelle individuelle et de la collectivité proche, en réapprenant à nous relier les uns, les unes aux autres, dans une plus grande fraternité.
Brigitte Hannequin
L’Ancienne-Lorette
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