Dix-neuf municipalités québécoises ont également manifesté leur opposition au projet Énergie Est de la compagnie TransCanada, et la plupart des groupes écologistes réclament depuis plusieurs mois l’intervention de Québec.
Voici maintenant que le gouvernement du Québec annonce que la compagnie TransCanada aura besoin de sa permission pour que le projet puisse aller de l’avant. Il s’agit là d’une sage décision de la part de Québec.
En effet, lors de l’étude des crédits du dernier budget Leitao, le ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutteaux changements climatiques, David Heurtel, a fait la déclaration suivante : « [La] décision de l’Office national de l’énergie ne clora pas le dossier, à moins que nous soyons totalement en accord [avec celle-ci]. »
Je me réjouis également du fait que Québec a décidé de tenir des audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) afin d’alimenter la position du gouvernement du Québec et qu’il a aussi décidé de participer aux audiences de l’Office national de l’énergie (ONE) sur ce projet.
J’ai à plusieurs reprises déploré que le précédent gouvernement québécois ait regardé le train passer sur le dossier du renversement du flux du pipeline d’Enbridge, préférant ne pas participer au processus de l’ONE et tenir une commission parlementaire à la va-vite sans même prévoir de mécanisme de suivi.
Le projet Énergie Est va à l’encontre des intérêts du Québec, et ce, pour plusieurs raisons :
– selon une étude récemment rendue publique, la très grande majorité de ce pétrole est destinée à l’exportation ;
– selon une autre étude, le projet aura peu de retombées au Québec ;
les risques environnementaux pour le Québec sont énormes, notamment quant aux impacts de la construction d’un port pétrolier à Cacouna sur la population de bélugas dans le Saint-Laurent. Il ne tient maintenant qu’à nous de faire valoir, pendant les audiences du BAPE, toutes les raisons de dire « non » à ce projet.