« Dans une résidence pour personnes aînées, c’est tout le personnel qui est en lien avec la clientèle : celles et ceux qui font le ménage, aux cuisines, même à la buanderie et j’en passe. Ce sont de réels milieux de vie. Le personnel devient la deuxième famille des résidents et c’est encore plus vrai en cette période de quarantaine. Alors que les travailleurs d’épiceries, de quincailleries et d’autres commerces dits essentiels se voient offrir une majoration de leur salaire et que le fédéral offre 2 000 $ à celles et ceux qui n’ont pas de revenu en ce moment, on laisse tomber les travailleurs des résidences privées, à l’exception des soins, qui gagnent le salaire minimum ou à peu près », affirme mécontente la présidente du SQEES-FTQ, Mme Sylvie Nelson.
Lors de sa conférence de presse de 13 h, le premier ministre Legault a affirmé : « Moi, je voudrais qu’on fasse comme si toutes les résidences étaient infectées, c’est-à-dire qu’on ne prend pas de risque », tout en invitant les gens à ne pas s’y rendre. Par ailleurs, le docteur Arruda abondait dans le même sens et demandait aux propriétaires des résidences pour personnes aînées de faire l’hygiène nécessaire, car il y a peut-être des cas en train d’incuber.
« Nous prenons le premier ministre et le directeur national de la Santé publique au mot. Le personnel des résidences pour personnes aînées met à risque leur santé et celle de leur famille en se rendant au travail. Si on récompense les personnes préposées aux bénéficiaires, on fait quoi avec celles et ceux qui s’occupent de l’hygiène si chère au Dr Arruda, avec celles et ceux qui nourrissent la clientèle. Là le message qu’on leur envoie, c’est que leur travail n’est pas suffisamment important pour bien les payer et les récompenser. C’est tout simplement inacceptable, se désole Sylvie Nelson. Il faut agir pour toutes celles et tous ceux qui se mettent à risque pour des salaires de misère ».
En conclusion, le SQEES-FTQ tient à rappeler que les travailleuses et les travailleurs des entreprises d’économie sociale d’aide à domicile (EÉSAD) et des CPE font aussi leur part en ce temps de crise et qu’il faut reconnaitre leur travail au-delà des mots. Un appui financier est aussi nécessaire dans leur cas.
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