« Les primes annoncées aujourd’hui étaient nécessaires pour donner un coup de pouce aux travailleurs et aux travailleuses, mais le gouvernement oublie encore des gens sur la ligne de front. Il y a des anges gardiens partout, pas juste en santé. Pensons aux éducatrices en service de garde d’urgence, qui n’ont droit à aucune prime, ou à ceux et celles qui travaillent dans les épiceries, les pharmacies ou les entrepôts. Tous ces gens continuent de se lever le matin et d’aller travailler au risque de leur santé, ils méritent eux aussi qu’on reconnaisse le caractère essentiel de leur travail », martèle M. Nadeau-Dubois.
Le porte-parole solidaire invite le gouvernement Legault à offrir une prime de 4$ l’heure à tous les travailleurs des services essentiels, qu’ils oeuvrent dans le secteur public ou privé. Cette prime serait rétroactive au 13 mars, elle ne s’ajouterait donc pas aux bonifications déjà annoncées par certaines entreprises dans les dernières semaines.
Le salaire minimum à 15$ l’heure plus urgent que jamais
Au-delà des mesures annoncées aujourd’hui, le Québec doit augmenter dès maintenant le salaire minimum à 15$ l’heure et maintenir ce taux à la fin de la crise, souligne pour sa part le député d’Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc.
« Ce que cette crise nous révèle en filigrane, c’est que les travailleurs qui gagnent le salaire minimum sont sous-payés en temps normal alors qu’ils sont pourtant essentiels pour faire fonctionner notre société. Le Québec en entier a pris conscience dans les derniers jours qu’un salaire minimum à 12,50$, ce n’est tout simplement pas assez pour joindre les deux bouts. On ne pourra pas revenir au business as usual après la crise. Plus que jamais, on a la preuve que le salaire horaire à 15$, c’est le minimum vital pour permettre aux gens de subvenir à leurs besoins », déclare M. Leduc.
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