« En 2023, ce sont 210 travailleuses et travailleurs, des sœurs, des frères, des pères, des mères, des ami-es et des collègues, qui sont décédés et qui ont laissé dans le deuil leurs proches à cause du travail. L’exposition à l’amiante et à la silice cristalline représente encore une fois les causes principales des maladies professionnelles meurtrières au Québec. Pour changer ces tristes statistiques, on doit constamment agir en prévention auprès de nos collègues qui utilisent des équipements et des machines dangereuses, on doit assainir l’organisation du travail afin de corriger les climats toxiques et l’on doit encourager et soutenir les bonnes pratiques en matière de santé et sécurité du travail (SST) », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.
« Au Québec, en 2023, c’était près de 115 000 accidents du travail et lésions professionnelles, soit plus de 315 personnes touchées chaque jour de l’année, un nombre toujours aussi préoccupant. Ces désolantes données nous invitent à redoubler d’ardeur dans notre prise de conscience, dans nos gestes de prévention et dans nos actes concrets qui changent vraiment ces bilans annuels en matière de SST. Le 28 avril, nous invitons donc tous les milieux de travail à tenir une minute de silence, à porter un ruban noir ou à tenir des activités de sensibilisation afin que l’on se souvienne de toutes ces travailleuses et de tous ces travailleurs décédés ou blessés au travail », poursuit David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN et responsable politique de la SST.
« Depuis plus de deux ans maintenant, des mécanismes de prévention et de participation sont déployés dans les milieux de travail au Québec. Malheureusement, force est d’admettre que ces mécanismes offrent des pouvoirs et des responsabilités moindres par rapport aux groupes prioritaires, ce qui explique en partie le lourd bilan lésionnel de l’année 2023. Si l’on désire vraiment que ce triste tableau change, les mécanismes de prévention et de participation doivent être pleinement étendus aux milieux de travail, les comités partiaires de SST doivent pouvoir agir et les représentantes et représentants en SST doivent bénéficier du temps nécessaire afin d’assainir nos milieux de travail », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN et responsable du dossier Santé et sécurité au travail.
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