Édition du 17 décembre 2024

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Éducation

Des milliers de personnes passent à l'action et demandent une éducation gratuite dès maintenant ! (FCE)

OTTAWA, le 2 nov. 2016 - Des milliers d’étudiants et sympathisants participent à des rassemblements et autres actions dans des villes du pays dans le cadre de la campagne de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants pour une éducation gratuite.

« Aujourd’hui, des étudiants passent à l’action parce qu’ils savent que l’éducation est un droit », affirme Bilan Arte, présidente nationale de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. « Notre vision est celle d’une éducation postsecondaire où les collèges et les universités sont entièrement subventionnés, où toutes les travailleuses et tous les travailleurs des campus ont un salaire équitable et où les étudiantes et les étudiants peuvent se concentrer sur leurs études sans subir le poids de l’endettement étudiant. Notre vision de l’éducation postsecondaire est celle d’une éducation sans droits de scolarité. »

Les actions d’aujourd’hui font partie d’une campagne plus vaste pour l’éducation gratuite, lancée en juin 2016, pour tous les étudiants, y compris les étudiants de cycle supérieur et les étudiants étrangers ; c’est la première fois depuis 2012 que les étudiants organisent une journée nationale d’action. Les étudiants demandent aux gouvernements, tant provinciaux que fédéral, d’adopter immédiatement des mesures visant à éliminer les droits de scolarité, à lutter contre l’endettement étudiant croissant et à augmenter l’aide financière versée aux étudiants autochtones dans le cadre du Programme d’aide aux étudiants de niveau postsecondaire (PAENP).

Des décennies de sous-financement ont conduit à d’importantes augmentations des droits de scolarité, sauf de rares exceptions, partout au pays. Aujourd’hui, les droits de scolarité des étudiants de premier cycle sont en moyenne de 6 373 $, et ceux des étudiants de cycle supérieur, de 6 703 $. Les étudiants étrangers paient des droits de scolarité beaucoup plus élevés, souvent 3,7 fois supérieurs à ceux des étudiants canadiens. Les droits de scolarité des étudiants de premier cycle étrangers sont en moyenne de 23 589 $, et ceux des étudiants de cycle supérieur étrangers, de 15 009 $. Le sous-financement a également entraîné l’accroissement du nombre d’étudiants par salle de classe, la dépendance aux professeurs contractuels et un passage au financement par l’entreprise privée. « Les administrateurs de nos gouvernements et de nos institutions universitaires et collégiales ne peuvent plus ignorer la crise en éducation, et nous ne le permettrons simplement pas », ajoute Bilan Arte. « La coalition historique entre les étudiants, les travailleurs et les collectivités continuera à pousser le Canada en avant jusqu’à ce que nous obtenions l’éducation gratuite pour toutes les étudiantes et tous les étudiants. »

La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants est l’organisation étudiante la plus ancienne et la plus importante au Canada et rassemble plus de 650 000 étudiants collégiaux et universitaires dans le cadre de l’appel à une éducation postsecondaire publique de premier ordre.

Faits en bref

 De 2001 à 2014, les revenus en droits de scolarité dans les collèges ont plus que doublé (une augmentation de 214 %) ; et de 2000 à 2015, les revenus en droits de scolarité dans les universités ont presque triplé (une augmentation de 268 %). Source : Statistique Canada, CANSIM 477-0060 (2016).

 L’aide financière des gouvernements à l’éducation postsecondaire compte pour moins de la moitié des revenus de fonctionnement des universités et des collèges « publics », après être passée de 82,7 % en 1982 à 48,9 % en 2013-2014. Source : Directeur parlementaire du budget, Statistique Canada.

 En 2012, dernière année pour laquelle les données sont disponibles, l’endettement étudiant dans le réseau d’enseignement public était de 28 milliards de dollars, sans compter les prêts personnels. Source : Statistique Canada, Enquête sur la sécurité financière (24 février 2014). En 2016-2017, il est prévu que 2 800 000 000 $ en nouveaux prêts seront accordés. Source : Programme canadien de prêts aux étudiants

 Le Programme d’aide aux étudiants de niveau postsecondaire (PAENP) a été créé pour aider les Premières Nations à financer les études postsecondaires, mais en raison d’un plafond de financement de 2 % imposé pendant 20 ans, le nombre d’étudiants ayant profité du PAENP a constamment diminué de 18,3 % depuis 1997, et ce, malgré la croissance de 29 % de la population autochtone. Source (en anglais seulement)

En 2016-2017, le gouvernement fédéral prévoit absorber 187 millions de dollars de dettes d’étudiants ayant manqué à leurs obligations. Source : Programme canadien de prêts aux étudiants

 En 2011, 42 % des Canadiens de 20 à 29 ans vivaient avec leurs parents, en comparaison de 27 % en 1981. Source : Anne Milan, La diversité parmi les jeunes adultes qui vivent avec leurs parents, (Statistique Canada, 15 juin 2016).

 En 2013-2014, environ 750 000 étudiants et diplômés remboursaient des prêts étudiants fédéraux. De ce nombre, plus de 234 000 dépendaient de l’aide au remboursement, accessible moyennant un revenu annuel avant impôts inférieur à 20 000 $. Source : Gouvernement du Canada, Canada Student Loan borrowers get additional loan repayment relief (octobre 2016)

 En 2012-2013, 203 887 diplômés n’ont pu faire aucun versement au Programme canadien de prêts aux étudiants, droit accordé moyennant un revenu annuel avant impôts inférieur à 20 000 $.

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