Tiré du blogue de l’autrice.
Dénouement sans surprise de la tragi-comédie de la démission, puis de la destitution du Président Ramaphosa au Parlement où les députés étaient appelés à se prononcer. Avec 214 votes contre la destitution, 148 pour et 2 abstentions , Cyril Ramaphosa à la voie libre pour la conférence nationale de l’Anc qui s’ouvre le 16 décembre et, mais cela sera certainement plus difficile, son élection à la présidence du pays à l’issue des élections générales de 2024.
Cette victoire est à mesurer à l’aune des votes des députés de l’Anc qui ont voté pour la destitution, en particulier le vote de la ministre Nkosazana Dlamini -Zuma, qui a ouvertement défié la discipline du parti pour la plus grande satisfaction des députés EFF qui ont applaudi son geste. Cinq autres députés de l’Anc on fait de même, mais Lindiwe Sisulu, la turbulente ministre du tourisme, qui critique ouvertement l’actuel président, a quitté la salle au moment du vote. Pemmy Majodina, chef du groupe parlementaire de l’Anc, a déjà annoncé qu’il y aurait des mesures disciplinaires pour les rebelles.
Toutefois ce vote en faveur de Ramaphosa ne signifie pas que l’affaire est close. Le débat a été vif au Parlement et certains n’ont pas mâché leurs mots : “quelle que soit la suite qui sera donnée à cette affaire, quelque chose a été cassé qui est irréparable. La confiance dans le Président est endommagée irrévocablement” a déclaré un député du Parti Inkhata ; un autre du parti Freedom Front + a reproché au Président de ne pas respecter la Constitution. Les partis d’opposition, DA et EFF ne baissent pas les bras et vont entamer d’autres procédures.
Tous ceux qui ont voté pour la destitution ont estimé qu’une fois encore, l’Anc mettait en avant la défense et la survie du parti, avant l’intérêt de la nation. Une faute dont beaucoup se souviendront quand il faudra choisir un bulletin de vote.
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