« La CSQ soutient qu’il faut aussi agir pour corriger les inégalités engendrées par les pratiques mises en place depuis de nombreuses années au sein du réseau de l’éducation et qui ont été bien mises en lumière par le Conseil supérieur de l’éducation. Cette situation est particulièrement criante à Montréal. Il est clair pour nous que le ministre doit tenir compte de cette analyse dans le cadre des consultations en cours », déclare Line Camerlain, vice-présidente de la CSQ.
Un sous-financement malgré des besoins criants
Michel Mayrand, président du SPPMEM-CSQ, rappelle à quel point les mesures d’austérité ont fait mal au milieu de l’éducation : « Tous les jours nous constatons, dans les établissements scolaires de Montréal, les conséquences des compressions. Il y a un manque flagrant de ressources, pourtant les besoins sont croissants, notamment pour l’aide aux élèves en difficulté. Aujourd’hui, nous sommes venus dire au ministre que s’il veut vraiment faire de l’éducation une priorité, il faut, entre autres, un réinvestissement significatif de son gouvernement et les sommes annoncées dans la mise à jour économique la semaine dernière sont nettement insuffisantes. »
Du personnel en appui pour répondre aux besoins
Pour sa part, Stéphane Soumis, président du SSEPI-CSQ, rappelle que « le personnel de soutien scolaire est un incontournable et qu’il faudrait même davantage y faire appel pour répondre aux besoins des élèves. Que ce soit par le biais des techniciens en loisirs, des techniciens en éducation spécialisée, en travail social, en toxicomanie, en organisation scolaire, du personnel manuel, etc. Par son appui aux enseignants, aux professionnels, au personnel de direction, aux parents, aux élèves et à la commission scolaire, le personnel de soutien est essentiel à l’école québécoise. »
Faire de l’éducation une priorité, notamment à Montréal
Les représentants syndicaux soulèvent aussi des enjeux propres au personnel de l’éducation en à Montréal, découlant d’une combinaison de facteurs sociaux rendant la réussite scolaire plus difficile à obtenir que nulle part ailleurs au Québec : une concentration très élevée du niveau de défavorisation, un taux de monoparentalité plus qu’important, un faible taux d’accès à un médecin de famille, une densité d’allophones et de nouveaux arrivants, un taux d’inscription variable aux services à la petite enfance…
« ll est nécessaire d’envoyer un message clair quant à l’importance que nous accordons à l’éducation à travers la vision que nous nous en donnons et en y consacrant les ressources nécessaires. Pour qu’elle soit durable, cette vision doit s’appuyer sur les vrais experts de l’éducation, soit le personnel enseignant, de soutien et professionnel. C’est incontournable », concluent les deux leaders syndicaux.
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