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États-Unis

Ce que les mensonges du Président Trump nous apprennent sur la vérité, alors que l’enquête spéciale éclaire les liens entre le Président Trump et la Russie et se rapproche de lui

Le procureur spécial, Robert Mueller est en voie de terminer son enquête sur Donald Trump et consolide son investigation sur les liens entre le Président et la Russie. La pression vient parfois pousser le Président à dire la vérité par inadvertance. En tous cas, quelque chose qui se rapproche de la vérité autant qu’un menteur chronique comme lui puisse le faire.

James Risen, theintercept.com, 30 novembre 2018
Traduction, Alexandra Cyr

Mardi (27-11-18), l’ancien avocat personnel du Président, Michael Cohen, à plaidé coupable devant un tribunal fédéral d’avoir menti au Congrès à propos du contrat pour la construction d’une tour nommée Trump à Moscou. Particulièrement notoire, il a reconnu avoir menti aux législateurs.trices quand il leur a dit que les discussions à ce sujet s’étaient terminées en janvier 2016 alors qu’en réalité, le projet était toujours sous examen actif par D. Trump et son organisation. C’était au moment où le Parti républicain s’apprêtait à le nommer candidat à la présidentielle, à l’été 2016.

M. Cohen à expliqué avoir menti pour aider D. Trump à éviter des retombées politiques si jamais il était connu que le candidat tentait encore de faire des affaires avec des gens proches du Président russe, M. Poutine, à la veille de sa nomination.

Ces dernières admissions, y compris celle où il dit avoir parlé à D. Trump à propos de ce possible contrat plus souvent qu’il ne l’avait précédemment déclaré antérieurement, sont particulièrement significatives. Il admet aussi avoir discuté de cela avec d’autres membres de la famille Trump. Cela jette de la lumière sur les relations que D. Trump entretenait avec la Russie alors qu’il était au sommet de sa campagne présidentielle.

Mtre Cohen admet maintenant que l’équipe Trump affectée au projet de Moscou, y travaillait toujours aussi tard qu’en juin 2016 soit le moment même où une rencontre à eu lieu à la tour Trump de New-York. Durant cette réunion, le fils ainé de D. Trump, Donald Trump jr., son beau-fils Jared Kushner et Paul Manafort le chef de la campagne Trump à l’époque ont rencontré l’avocate russe Natalia Veselnitskaya et d’autres dont Rob Goldstone, publiciste pour Emin Agalarov, un chanteur russe fils d’Aras Agalarov et un multimillionnaire russe proche de V. Poutine. Aras Agalarov avait organisé à Moscou le concours Miss Univers de D. Trump en 2013 dans une salle de concert dont il est propriétaire. Il avait aussi été impliqué dans des discussions avec D. Trump en vue de la construction d’un gratte-ciel à Moscou. Lors de la réunion de New-York, à la tour Trump, Mtre Veselnitskaya prétendait détenir des informations qui pouvaient nuire à la candidate démocrate Hilary Clinton.

Devant ces témoignages de M. Cohen devant le tribunal mardi, le Président à d’abord tenté de s’en sortir en disant qu’il s’agissait : « d’une faible personne pas très intelligente ». Mais très vite il à changé de discours et à confirmé que ce que M. Cohen disait était vrai : « Il était loin d’être sûr que je sois élu. Alors, j’aurais dû retourner à mes affaires. Pourquoi me priver de ces opportunité » ?

Ces commentaires démontrent cruellement l’approche cynique que le Président entretient envers le service public. Mais plus inquiétant pour lui, cela révèle aussi que, durant sa campagne, il avait des liens bien plus profonds avec la Russie qu’il ne l’avait admit jusqu’ici. Cela démontre que D. Trump mentira au sujet des ses liens avec la Russie tant qu’il ne se rendra pas compte qu’il ne peut s’en sortir ; alors il admettra qu’il a menti depuis le début, comme si de rien n’était.

Mais, Michael Cohen n’est pas le seul problème du Président. En fait, depuis la semaine des élections de mi-mandat, une série de révélations indiquent que l’enquête sur les rapports entre D. Trump et la Russie s’intensifie. Le fait que le Président attaque de plus en plus souvent publiquement le procureur spécial Mueller est un signe qu’il s’en inquiète comme jamais. Mais, jusqu’à mardi, il semblait que ce soit Paul Manafort que le Président voyait dans ses cauchemars depuis les élections.

Lundi, l’équipe du procureur Mueller à déclaré que M. Manafort lui avait menti et violé ainsi l’entente de plaidoyer qu’elle avait conclut avec ses avocats. Elle veut maintenant qu’un.e juge fédéral.e révise le cas pour donner une date de fixation de sentence pour P. Manafort et qu’à ce moment-là, elle rendrait publique la nature de ses crimes et mensonges. M. Manafort à déjà été déclaré coupable de huit chefs d’accusation pour fraude bancaire et fiscale. Il semble bien que les crimes et mensonges auxquels l’équipe Mueller réfère viennent s’ajouter à ceux déjà connus.

L’allure plus dure que prend le procureur spécial laisse entendre qu’il croit que Paul Manafort cache encore des informations quant aux relations entre la campagne de D.Trump et la Russie. M. Manafort à longtemps travaillé pour le leader ukrainien pro-russe, Victor Yanukovych . Ses liens financiers avec l’oligarque russe Oleg Deripaska ont aussi posé question : agissait-il comme intermédiaire entre Moscou et la campagne Trump ?

À ces deux personnages il faut aussi ajouter Roger Stone dont le rôle de pyromane est sous enquête plus approfondie. Il y a de nouvelles preuves, dont une version préliminaire d’un document de justice, que M. Mueller continue à chercher à savoir si M. Stone à servi d’intermédiaire entre WikiLeaks et la campagne Trump en 2016. Les services de renseignement russes ont piraté les serveurs du Comité national du Parti démocrate et volé des courriels qui ont ensuite été publié par WikiLeaks et ont causé des dommages sérieux à Mme Clinton. L’enquête spéciale a aussi soulevé des questions autour du rôle de l’auteur conservateur Jerome Corsi : a-t-il ou non avisé R. Stone que WikiLeaks se préparait à publier des informations qui pouvaient nuire à Mme Clinton ? M. Corsi à déclaré lundi, qu’il avait refusé les ententes qui lui proposait l’équipe Mueller.

Et il faut ajouter à tout cela, George Pappadopoulos qui fut un temps conseiller en politique étrangère de la campagne Trump et qui se retrouve en prison en ce moment. Il a plaidé coupable l’an dernier d’avoir menti au FBI. Il à accepté de coopérer avec le procureur spécial en échange d’une peine légère de deux semaines de prison. Il a menti aux enquêteurs.euses à propos de ses contacts avec Joseph Mifsud, un mystérieux professeur qui à dit à M. Papadopoulos que les Russes détenaient des centaines de courriels contenant des informations susceptibles de nuire à Mme Clinton bien avant que leur existence n’ait été rendue publique.

Avec tout cela, il est correct de dire que toutes les saloperies que les Républicains.es ont dites et faites aux cours des élections de mi-mandat n’étaient pas le pire qui pouvait arriver au Président Trump ce mois-ci.

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