Budget de fonctionnement
Bien sûr, le gouvernement se targue d’avoir augmenté les budgets en culture dans les dernières années. Ce qu’il oublie de dire, c’est que ces sommes étaient destinées au plan de sauvetage durant la pandémie. L’aide a été appréciée, bien entendu. Mais les budgets de fonctionnement des institutions culturelles de l’État stagnent depuis environ une décennie alors que les dépenses ne cessent d’augmenter. Si la culture était importante, le gouvernement donnerait à ses institutions culturelles les moyens de leurs ambitions.
Négociations
Le manque de reconnaissance des problèmes dans le milieu culturel de la part du gouvernement s’exprime jusqu’à la table des négociations où il se traîne les pieds. En effet, le personnel professionnel des institutions culturelles de l’État attend toujours le règlement de leur convention collective... 2020 ! La pandémie n’est pas une excuse, plusieurs autres organisations ont signé sa convention avec le gouvernement depuis longtemps. Encore une fois, le milieu culturel passe en dernier ! Si la culture était importante, le gouvernement s’empresserait de négocier.
Inflation
Cette attente est d’autant plus inacceptable dans le contexte inflationniste actuel. Les prix des produits de base grimpent en flèche. Les personnes professionnelles de la culture doivent donc se serrer la ceinture en attendant que le gouvernement se décide à leur accorder les augmentations salariales qu’elles méritent. Certaines choisissent d’aller travailler ailleurs, augmentant la surcharge de travail de celles qui restent. Si la culture était importante, le gouvernement mettrait en place les conditions nécessaires pour retenir son personnel.
Femmes
C’est avec une profonde déception, mais malheureusement sans surprise, que nous constatons, encore une fois, que les femmes sont majoritairement touchées puisqu’elles composent la majorité du personnel. Cela n’est pas nouveau. Depuis longtemps, nous dénonçons la discrimination salariale que subissent les travailleuses et les travailleurs du secteur culturel. En effet, nos analyses, dont une sur la discrimination systémique dans le secteur public<https://spgq.qc.ca/2019/09/discrimi...> , démontrent que le gouvernement offre, pour les mêmes postes, des salaires horaires plus élevés dans les milieux majoritairement masculins. Si les femmes étaient importantes, le gouvernement modifierait la Loi sur l’équité salariale afin de mettre un terme à la discrimination systémique.
Nous attendons des différents partis politiques des engagements fermes pour donner à la culture et aux femmes la reconnaissance et la valorisation qu’elles méritent.
Lydia Martel
Première vice-présidente
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec
Source
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec
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