C’est en tout cas ce qu’affirme la droite américaine et notamment d’anciens membres de l’administration Bush. Sur Fox News par exemple, Peter King, l’élu républicain de New York et le président de la commission sur la sécurité intérieure à la Chambre des représentants, a tout simplement loué le courage de l’ancien président Bush, en assurant que la traque du chef d’Al Qaeda avait pu réussir grâce au "waterboarding", cette technique tant décriée qui fait croire à un prisonnier qu’on va le noyer.
La réalité semble bien plus nuancée. Selon les éléments livrés jusque là par les officiels américains, les informations sur le réseau de coursiers entourant Ben Laden auraient bien été obtenues lors d’interrogatoires musclés -et illégaux- de prisonniers à l’étranger. Mais on apprend également que Khalid Sheikh Mohammed, le cerveau du 11 septembre qui aurait été soumis au waterboarding pas moins de 183 fois, a aussi continué à assurer à la CIA que le messager de Ben Laden était "en retraite" et ne jouait plus aucun rôle auprès du leader d’Al Qaeda....
De nombreux experts ont également rappelé que la torture était contre-productive et ne donnait aucune garantie de résultat. Les démocrates, eux, ont souligné que la torture allait à l’encontre "de toutes les valeurs américaines".
Rappelons notamment que George W Bush avait décidé de ne pas se rendre en Suisse au début de l’année pour promouvoir ses mémoires, alors que plusieurs associations de défense des droits de l’homme avaient annoncé leur intention de porter plainte contre lui pour son soutien à la torture.
