Tiré du blogue de l’auteur.
La grève est très suivie et tous les réseaux de transport collectif sont ce matin à l’arrêt dans Buenos Aires : pas d’avions (Air France a d’ailleurs annulé son vol d’hier soir), pas de bateaux, pas de trains, pas de bus, pas de métro, seulement quelques taxis (avant-hier, le leader des taxis grévistes avait menacé de renverser les voitures des non-grévistes avant de se rétracter). Les banques et beaucoup d’autres services n’ouvriront pas.
La protestation vise en premier lieu la prétention actuelle du gouvernement à limiter les augmentations de salaire à 18% dans les négociations paritaires qui ont lieu cet automne (NB : dans l’hémisphère sud, en ce moment c’est l’automne !) , alors que l’inflation était l’an passé supérieure à 40% et atteindra encore 25 à 30% cette année : depuis l’arrivée au pouvoir de Macri, les classes populaires ont déjà perdu environ 10% de pouvoir d’achat alors que la récession touche de nombreux secteurs (en particulier l’industrie automobile et la construction) et que le redémarrage économique promis se fait attendre.
Plus globalement, cette grève générale veut s’opposer à la politique néo-libérale du gouvernement Macri et protester contre l’accroissement du chômage et des inégalités. En parallèle, la grève des enseignants se poursuit et depuis la rentrée (début mars) les classes ne se déroulent pas normalement (les enseignants grévistes assurent par roulement des permanence-garderies pour ne pas pénaliser les parents qui travaillent) du fait du refus de la gouverneure Vidal d’entamer des négociations salariales.
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