Édition du 22 avril 2025

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Amérique centrale et du sud

Résistances syndicales dans l’Argentine de Milei

Malgré l’autoritarisme et le massacre à tronçonneuse auquel se livre Javier Milei face aux classes populaires, à l’État social et aux services publics, les travailleur·ses argentin·es ne restent pas l’arme aux pieds. Les derniers mois ont donné lieu à nombre de conflits sociaux, et tout autant de répression, qui appellent d’autant plus un débat profond dans le syndicalisme argentin : accepter un dialogue avec le pouvoir de Milei ou être un vecteur essentiel des résistances sociales ?

31 mars 2025 Résistances syndicales dans l’Argentine de Milei2025-03-
https://www.contretemps.eu/resistances-syndicats-argentine-milei-fascisme/

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11 février 2025, autoroute panaméricaine, au niveau de la route 197 : un piquete réunissant un large nombre d’organisations syndicales et militantes perturbe l’accès nord de Buenos Aires, sous la surveillance d’un important dispositif policier. Devenue une figure ordinaire des conflits sociaux dans les années 2000 et 2010, cette scène détonne aujourd’hui davantage dans l’Argentine de Javier Milei, dont l’une des premières mesures à son arrivée au pouvoir a été l’adoption d’un « protocole anti-piquete », qui criminalise ce type d’actions collectives et prévoit notamment la possibilité de peines de prison pour les organisateurs.

Ce jour-là, le rassemblement est organisé à l’appel des salariés et des délégués syndicaux de Linde-Praxair, géant mondial de la fabrication de gaz industriels et médicinaux. Dans l’usine située à quelques encablures, un conflit dure depuis plusieurs semaines. Invoquant des difficultés économiques liées à l’atonie du marché interne, la direction de l’entreprise a annoncé le 5 décembre le licenciement de dix salariés. Dans les jours qui suivent, une grève coordonnée des cinq sites de production de Buenos Aires est organisée, soutenue par la fédération syndicale de la chimie. Le 20 décembre, à la suite de plusieurs réunions entre représentants syndicaux et patronaux, le ministère du Travail décrète une période de « conciliation obligatoire », qui suspend temporairement les licenciements et force les parties à négocier. Les concessions octroyées par Linde-Praxair se révèlent toutefois bien maigres. Mi-janvier, la direction de l’entreprise présente au ministère un projet d’accord : en échange de la réintégration de quatre salariés, elle maintient le licenciement des six autres, tout en annonçant sa volonté de supprimer une prime de production et d’accroître la polyvalence des tâches demandées aux ouvriers. En plus de rogner sur les droits salariaux, ces annonces comportent une tonalité antisyndicale à peine voilée : les six salariés restant sur le carreau ont pour caractéristique commune d’avoir été délégués syndicaux au cours des dernières années. La mobilisation reprend alors de plus belle. Outre le piquete sur l’autoroute panaméricaine, une nouvelle grève coordonnée de quatre jours a lieu et des rassemblements de soutiens réunissent des dizaines de militants syndicaux et associatifs locaux, d’habitants des quartiers voisins, de représentants de fédérations nationales et internationales ou encore de personnalités politiques. Début mars, le conflit se poursuivait toujours, après que le ministère du Travail de la province de Buenos Aires, dominé par le péronisme, ait ordonné l’ouverture d’une nouvelle période de conciliation obligatoire.

Une conflictualité du travail en augmentation

Singulière par son audience médiatique et l’ampleur de ses réseaux de soutien, la mobilisation des salariés de Linde-Praxair n’en constitue pas moins la pointe émergée d’une conflictualité du travail en augmentation dans l’Argentine de Javier Milei. Le gouvernement voudrait certes faire croire le contraire : il y a quelques semaines encore, l’entourage du ministre du Travail se félicitait d’une conflictualité au travail au plus bas depuis deux décennies, invoquant un « dialogue réel et très fructueux [mis en place] avec les syndicats »[1]. D’autres indicateurs universitaires dressent pourtant un tableau bien différent. Selon les relevés mensuels de l’Observatoire du Travail et des Droits Humains (OTDH), de l’Université de Buenos Aires, l’année 2024 a été marquée par 1637 conflits du travail à travers le pays, soit une moyenne mensuelle de 136 conflits, un chiffre plus de dix fois supérieur à celui avancé par le gouvernement.

Ces conflits touchent une large diversité d’entreprises de premier plan comme Linde-Praxair (Shell, Bridgestone, Granja Tres Arroyos, etc.), mais aussi des secteurs d’activité entiers. Le 30 octobre dernier, une grève a paralysé l’ensemble des moyens de transport du pays. Plus récemment, le syndicat de la métallurgie (UOM) a annoncé un « plan national de lutte », incluant six journées de grève dans le courant du mois de mars 2025, pour protester contre le blocage des salaires. Pour des motifs similaires, une grève de 24 heures a eu lieu dans l’ensemble des entreprises du secteur des huileries (aceiteros) le 12 mars dernier. Les administrations publiques, particulièrement ciblées par Javier Milei, ne sont pas en reste. Dans l’enseignement supérieur et la recherche, par exemple, plusieurs journées d’action nationale de grande envergure ont eu lieu en avril puis en octobre 2024 pour protester contre les coupes budgétaires et les réductions d’effectifs.

Thérapie de choc et remise en cause des droits sociaux

Principalement centrés autour des questions de salaires et de licenciements, ces conflits esquissent les contours d’une résistance diffuse du monde du travail aux politiques régressives du pouvoir en place. Sitôt son arrivée à la présidence, Javier Milei s’est en effet employé à opérer un ajustement brutal de l’économie. La dévaluation du peso de 50 %, actée dès décembre 2023, mais aussi les coupes drastiques dans les subventions publiques (énergie, transport), ont provoqué en 2024 une baisse de plus de 27 % du niveau réel global des salaires et une explosion de la pauvreté[2]. Dans le même temps, le taux de chômage a fortement progressé et les licenciements se sont multipliés. Selon un rapport publié par le Centre d’Économie Politique Argentine (CEPA) pour 2024, ce sont plus de 12 000 entreprises qui ont fermé leurs portes et plus de 240 000 emplois salariés qui ont été supprimés au cours de l’année écoulée, principalement dans les secteurs de la construction, des transports et de l’industrie, mais aussi dans celui des administrations publiques (culture, éducation, santé, recherche, politiques sociales, etc.), durement touchées par les restrictions budgétaires.

A l’origine d’une forte pression sur les niveaux de vie et sur l’emploi des salariés, cette stratégie du choc a aussi pris la forme d’attaques sur une large série de droits sociaux. Fin avril, l’adoption de la loi dite « Bases et points de départs pour la Liberté des Argentins » (« Bases y puntos de partida para la Libertad de los Argentinos ») a ouvert la voie à des privatisations d’entreprises publiques, introduit des mesures dites de « flexibilisation » du travail (allongement des périodes d’essai, réduction des indemnités de licenciement, etc.) et procédé à une réforme du système des retraites, incluant notamment un report de l’âge légal de départ et une modification des règles de calcul des annuités défavorable aux travailleurs informels (une situation très fréquente en Argentine).

Ces mesures sont allées de pair avec une criminalisation des protestations sociales, qui n’a pas épargné le monde du travail : en plus du « protocole anti-piquete » déjà mentionné, le « méga-décret » adopté par Milei dix jours après son arrivée au pouvoir comportait initialement d’importantes restrictions au droit de grève, finalement déclarées inconstitutionnelles par le pouvoir judiciaire : introduction d’un service « minimum » de 75 % de l’activité normale dans une très large diversité de secteurs définis comme « essentiels », interdiction de toutes formes d’action portant atteinte à la « liberté du travail » ou « à la propriété entrepreneuriale ».

Offensives patronales contre le monde du travail

Cette posture hostile du gouvernement vis-à-vis des mobilisations du monde du travail, et plus largement vis-à-vis de toute forme de contestation sociale, a directement contribué à légitimer et à banaliser des stratégies patronales qui remettent en cause les droits sociaux des salariés et leurs structures de représentation.

Depuis plusieurs semaines, on assiste à la multiplication de « procédures préventives de crises » (PPC), un dispositif légal qui permet aux entreprises en difficultés économiques d’acter des licenciements, de revenir sur des droits existants (indemnités de licenciement, primes), d’imposer des régressions en matière de conditions de travail ou encore d’entériner un gel ou une baisse des salaires. Alors que l’activation d’une PPC suppose d’apporter la preuve de trois exercices consécutifs négatifs et d’obtenir l’approbation du ministère du Travail, l’attitude conciliante du gouvernement offre aujourd’hui des marges de manœuvre décuplées aux directions d’entreprise. Représentant de l’Association d’avocats et avocates du travail, Guillermo Pérez Crespo tirait il y a peu la sonnette d’alarme : « les PPC ont augmenté de façon alarmante. (…) Plus que pour licencier, les directions d’entreprise les utilisent actuellement pour pousser à une modification substantielle des conditions de travail, par exemple pour intensifier les rythmes de travail, augmenter la durée du travail ou supprimer des primes ou des compléments de salaires »[3].

Le renforcement du pouvoir des employeurs passe aussi par des pratiques antisyndicales plus assumées. Le cas de Linde-Praxair incarne bien ici le retour au premier plan de telles pratiques. Dans les années 2000, l’usine mentionnée plus haut s’était en effet imposée comme une figure emblématique des combats pour les libertés syndicales. Alors que la direction de Linde-Praxair menait depuis les années 1990 une politique répressive empêchant toute présence syndicale, une longue lutte entre 2004 et 2007 avait débouché sur une décision de la Cour Suprême étendant les protections des activistes syndicaux sur les lieux de travail. Elle avait aussi abouti à l’élection de la première « commission interne » (l’organe de représentation des travailleurs au sein de l’espace de travail, émanation dans l’entreprise du syndicat de branche) de l’histoire de l’entreprise, point de départ d’une décennie marquée par une inversion du rapport de forces en faveur des salariés et de leurs représentants[4]. Vingt ans plus tard, plusieurs d’entre eux sont à nouveau menacés de licenciement.

Les fondements historiques et institutionnels des résistances syndicales

Dans ce contexte hostile, la capacité de résistance du monde du travail argentin puise sa source dans une histoire de plus long terme. En dépit de la brutalité des politiques néolibérales et de la forte progression du travail informel depuis les années 1990, les syndicats argentins ont conservé jusqu’à aujourd’hui un ancrage social relativement étendu. Celle-ci est sans commune mesure avec la situation qui prédomine dans la plupart des pays latinoaméricains. Par rapport aux standards internationaux, le pays présente en effet des niveaux de syndicalisation relativement élevés, estimés autour de 35 % pour le secteur privé et de 46 % pour le secteur public[5]. Dans les entreprises et les administrations, un dense maillage syndical persiste à travers les « commissions internes », dont l’existence est garantie par la loi et les conventions collectives. Sous les premiers gouvernements péronistes au milieu du vingtième siècle, ces organes de représentation des salariés ont pu être pensés comme des outils du contrôle corporatiste et des courroies de transmission entre l’organisation syndicale de branche et les travailleurs[6]. Directement élues par les salariés, elles ont toutefois toujours bénéficié d’une autonomie relative et ont été associées lors de différentes périodes historiques à l’émergence d’un syndicalisme contestataire, comme par exemple dans les années « d’insubordination ouvrière » qui ont précédées le coup d’État de 1976.

Sous les gouvernements des époux Kirchner (2003-2015), ces commissions internes ont notamment été le support d’une revitalisation « par le bas » du syndicalisme en Argentine[7]. Dans bon nombre d’entreprises et d’administrations de différents secteurs (transports, éducation, commerce, etc.), cette période a été marquée par un renouvellement de ces structures syndicales et par l’engagement de nouvelles générations militantes politisées au gré des luttes sociales qui ont secoué le pays au tournant des années 2000. Ces recompositions de moyen terme contribuent à expliquer la vigueur des résistances salariales qui s’expriment aujourd’hui face aux politiques brutales de Javier Milei, qu’illustre le cas de Linde-Praxair évoqué plus haut.

Les atermoiements et le dialoguismo de la CGT

Malgré tout, ces résistances ont jusqu’à présent peiné à se cristalliser et à converger autour d’une stratégie de confrontation claire avec le gouvernement. Les débuts du mandat de Javier Milei pouvaient pourtant laisser présager un scénario différent. Dès décembre 2023, la CGT, la principale confédération syndicale du pays, déposait un recours devant les tribunaux pour demander une déclaration d’inconstitutionnalité du “méga-décret” de Javier Milei. Ce recours était associé à une première manifestation d’envergure, qui a rassemblé des organisations syndicales, mais aussi les organisations piqueteras et de l’économie informelle et populaire, des organisations de droits humains et du mouvement féministe, ou encore des groupes de supporters opposés à la privatisation des clubs de football (en Argentine, les clubs sont des organisations à but non lucratif, qui appartiennent à leurs adhérents).

Quelques semaines plus tard, le 24 janvier 2024, la CGT lançait un premier appel pour une grève générale, aux côtés de la CTA-A et de la CTA-T, les deux principales confédérations implantées dans le secteur public, mais aussi d’organisations sociales, féministes et de défense des droits humains. Remarquable par sa précocité (jamais la CGT n’avait appelé à une grève générale à peine plus d’un mois après l’élection présidentielle), par son ampleur (plus d’un million de manifestants sont recensés à travers le pays) mais aussi par son caractère unitaire, ce premier épisode n’a toutefois pas constitué le point de départ d’une stratégie d’opposition coordonnée au pouvoir en place. Jusqu’à présent, la plupart des puissantes fédérations de branche autour duquel s’organise le syndicalisme argentin[8] ont privilégié un certain « dialoguisme » (dialoguismo), une stratégie historique consistant à négocier le contenu des réformes en échange d’un maintien de leurs prérogatives institutionnelles ; une posture similaire à celle déjà observée dans les années 1990, au moment du tournant néolibéral engagé par le péroniste Carlos Menem.

De son côté, Javier Milei s’est montré prudent à l’heure d’engager une révision plus frontale des fondements du système de relations professionnelles. Si les attaques sur le droit de grève ont été frontales au début de son mandat, la loi « Bases » adoptée au milieu de l’année 2024 a laissé de côté les mesures affectant plus spécifiquement le droit et les structures syndicales. Jusqu’ici, le pouvoir exécutif s’est notamment refusé à engager une réforme de la loi d’Associations syndicales, qui constitue le socle du droit syndical en Argentine et qui n’a plus été touchée depuis 1988dans le sillage du retour à la démocratie, et ce malgré les velléités et les projets formulés par des députés de la coalition gouvernementale au cours de l’année 2024[9].
Des perspectives incertaines : fuite en avant répressive et multiplication des conflits sociaux

En ce début d’année 2025, c’est donc un panorama incertain se dessine. Le discours de Javier Milei au forum de Davos – qui pointait notamment du doigt le « cancer woke » –, son implication et celle de son entourage dans une arnaque liée à une cryptomonnaie, mais aussi l’augmentation des prix des produits de première nécessité et les controverses autour de la manipulation des statistiques de l’inflation, nourrissent une défiance croissante à l’égard du pouvoir. A la suite des déclarations du président à Davos, une marche de la « fierté antiraciste et antifasciste », à l’appel d’une très large coalition d’organisations LGBTQIA+, féministes, étudiantes, syndicales et politiques, a rassemblé des dizaines de milliers de manifestants à travers le pays.

Début mars, les mobilisations hebdomadaires des retraités contre la faiblesse de leurs pensions, rejointes par des collectifs antifascistes et des groupes de supporters, ont par ailleurs été le point de départ d’une escalade répressive. Le 12 mars, la manifestation dans le centre de Buenos Aires a donné lieu à une forte répression de la part des forces de l’ordre, entraînant des centaines d’arrestations et des dizaines de blessés (le pronostic vital de l’un d’entre eux est encore engagé à ce jour). Loin de calmer le jeu, le pouvoir exécutif a vu dans cet épisode une tentative de déstabilisation, voire de « coup d’État ». C’est dans ce contexte de tension sociale croissante que la CGT a décidé d’appeler le 8 avril prochain à une nouvelle grève générale – la troisième depuis décembre 2023 – et à rejoindre les manifestations du 24 mars, qui commémorent chaque année le putsch de 1976.

La situation d’aujourd’hui est donc complexe. D’un côté, le gouvernement, qui rencontre des difficultés croissantes pour maintenir le taux de change du peso, se montre soucieux de donner des gages de la viabilité de sa politique (dans la perspective d’un nouvel accord de financement avec le FMI) et pourrait dès lors être tenté par une dérive encore plus répressive. De l’autre, la recrudescence des manifestations et la multiplication des foyers de conflits suggèrent une base de résistance croissante aux politiques néolibérales. Le rôle que jouera la CGT dans ce front d’opposition dépendra de la capacité de mobilisation et d’organisation des syndicats argentins à tous les étages, au niveau sectoriel et sur les lieux de travail.

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Pierre Rouxel, est chercheur à l’Université Rennes 2, Julia Soul chercheuse au CONICET en Argentine, iels mènent depuis plusieurs années des recherches sur le syndicalisme argentin.

Notes

[1]“Según un relevamiento del Gobierno, la conflictividad laboral en 2024 fue la más baja de las últimas dos décadas”, Infobae, 05/02/2025, URL : https://www.infobae.com/politica/2025/02/06/segun-un-relevamiento-del-gobierno-la-conflictividad-laboral-en-2024-fue-la-mas-baja-de-las-ultimas-dos-decadas/

[2]“Le choc Milei, violent, inégalitaire et écologiquement désastreux”, Mediapart, 10/12/2024.

[3]“Aluvión de preventivos de crisis : extorsión para vulnerar los convenios”, Tiempo Argentino, 02/03/2025.

[4]P. Rouxel, “Mettre en débat la représentation syndicale. La transmission d’un sens syndical alternatif dans un Bachillerato Popular en Argentine”, Actes de la recherche en sciences sociales, n°248, 2023, p. 32-45.

[5]C. Tomado, D. Schleser, M. Maito, Radiografia de la sindicalizacion en Argentina, IDAES y Universidad Nacional de San Martin, 2018.

[6]Héritage des premiers gouvernements péronistes, les relations professionnelles en Argentine s’organisent autour du principe d’un monopole de la représentation : dans chaque branche d’activité, le syndicat qui dispose du plus grand nombre d’adhérents obtient de l’État le statut d’organisation représentative (appelée personeria gremial), qui lui confère le pouvoir de représenter les travailleurs lors des conflits et des négociations.

[7]Pierre Rouxel, Le syndicalisme en restructurations. Engagements et pratiques de délégués d’entreprises multinationales en Argentine et en France, Paris, L’Harmattan, 2022.

[8]En lien avec la personeria gremial dont elles disposent (qui, dans les faits, constitue une propriété quasi inaliénable), ces fédérations disposent de pouvoirs et de ressources étendues : elles sont les seules habilitées à collecter des cotisations salariales et patronales et jouent aussi un rôle central dans la mise en œuvre de la protection sociale

[9]En août 2024, des députés PRO et UCR ont présenté un projet de loi visant à réviser des principes fondamentaux de la loi comme le prélèvement automatique de cotisations aux syndiqués ou le principe d’ultra-activité (selon lequel des droits contenus dans des accords passés ne peuvent être remis en cause sans accord mutuel des parties) et à introduire une limitation du renouvellement des mandats des dirigeants syndicaux.

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