Édition du 25 mars 2025

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Amérique centrale et du sud et Caraïbes

Liberté pour Henry Ruiz et les prisonniers politiques du Nicaragua !

Le commandant de la révolution Henry Ruiz Hernández (81 ans), qui était l’un des neuf membres de la Direction historique nationale du FSLN, a récemment été assigné à résidence par le régime d’Ortega Murillo. Sa vie et sa santé sont en grave danger.

15 mars 2025 | tiré du site aplutsoc

Henry, dont la figure est devenue légendaire pour son rôle à la tête du mouvement de guérilla dans la chaîne de montagnes Isabelia de 1971 jusqu’au triomphe de la révolution sandiniste en 1979, a quitté le FSLN de Daniel Ortega il y a plus de 20 ans. Il a critiqué la dérive autoritaire, la continuité et les abus du régime d’Ortega.

Comme d’autres Nicaraguayens qui s’opposent à la répression du régime Ortega-Murillo, il est constamment harcelé par la police depuis 2018.

Depuis décembre 2023, il reçoit des visites hebdomadaires de policiers qui l’intimident et le prennent en photo. Depuis août 2024, il est traqué par des agents des services de renseignement de la police à chacun de ses déplacements, et les visiteurs sont régulièrement harcelés.

« Comandante Modesto », le nom de guerre sous lequel il est le plus connu, a toujours été réticent à faire des apparitions publiques et s’est consacré ces dernières années à ses études et à une vie loin des projecteurs politiques. Cependant, et sans que cela ne change son mode de vie presque monastique, le 8 mars, le harcèlement s’est intensifié. Sa maison est désormais assiégée et sous surveillance policière. Il lui a été interdit de partir. Ils empêchent la personne chargée de prendre soin d’accéder à son domicile. Il se voit refuser la visite de ses amis. Ses quelques parents proches sont victimes d’agressions et de fouilles humiliantes.

Comme il vit seul et que sa famille est en exil, l’imposition de cette assignation à résidence signifie l’isolement d’un homme âgé souffrant de diverses maladies et avec des besoins chroniques qui nécessitent une surveillance, des médicaments et des soins constants. Nous ne pouvons pas l’abandonner et rester silencieux. D’autres cas similaires indiquent que sa vie est en danger extrême dans cette situation.

Nous vous demandons, personnellement ou par l’intermédiaire de vos organisations, d’exprimer votre solidarité en signant cette pétition pour la liberté d’Henry Ruiz, qui mérite de vivre le reste de sa vie en paix. Nous demandons votre solidarité avec lui et les prisonniers politiques nicaraguayens.

Signez cette pétition pour demander au Secrétaire général de l’OEA d’exiger leur libération et celle des prisonniers politiques au Nicaragua.

  • Sergio Ramírez Mercado, ancien vice-président de la République – écrivain – dénationalisé.
  • Gioconda Belli, poète.
  • Dora María Téllez, ancienne commandante de la guérilla, historienne, ancienne prisonnière politique et dénationalisée.
  • Luis Carrión Cruz, ancien commandant de la révolution, économiste, dénationalisé.
  • Mónica Baltodano, ancienne commandante de la guérilla, historienne, dénationalisée.
  • Ernesto Medina, ancien recteur de l’UNAN León, dénationalisé.
  • Victor Hugo Tinoco, ancien vice-chancelier, ancien prisonnier politique et dénationalisé.
  • Haydeé Castillo, spécialiste des sciences sociales, défenseur des droits de l’homme et dénationalisé. Carlos Fernando Chamorro, journaliste, directeur de Confidencial et dénationalisé.
  • Sofía Montenegro, journaliste et féministe, dénationalisée.
  • Oscar René Vargas, écrivain, sociologue et économiste, ancien prisonnier politique et dénationalisé.
  • Julio C. López Campos, est directeur de RRII FSLN, politologue, dénationalisé.
  • Azahálea Solís, avocate constitutionnelle et féministe, dénationalisée.
  • Patricia Orozco, journaliste et féministe, dénationalisée.
  • Irving Larios, économiste, ancien prisonnier politique, dénationalisé.
  • Héctor Mairena, avocat, dénationalisé.
  • Sergio Marín Cornavaca, journaliste exilé.
  • Julio Ricardo Hernández, anthropologue et économiste.
  • Rafael Solís Cerda, ancien juge de la Cour suprême, exilé.
  • Adrián Meza Soza, professeur d’université, recteur de l’Université Paulo Freire, exilé.

Managua, le 13 mars 2025.

La rédaction d’Aplutsoc apporte son soutien à cet appel et invite ses lectrices et lecteurs à le signer.

Voir à l’adresse ci dessous :

¡Libertad Henry Ruiz y los presos y presas políticas de Nicaragua !

Nota : les personnes mentionnées comme dénationalisées ont été privées de leur nationalité nicaraguayenne par le pouvoir d’Ortega avant de subir une expulsion de leur pays.

Biographie d’Henry Ruiz et liens vers des interviews données par celui-ci en 2016 et 2018

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