Le réemploi est un aspect de la protection de l’environnement qui mérite une place de choix dans nos vies modernes. Elle prévient la sur-fabrication d’objets neufs et réduit les déchets produit inutilement puis offre la possibilité d’acheter des biens à faible coût.
Le réemploi est bien connu par les gens qui ont l’habitude de donner leurs surplus à des organismes d’entraide et d’économie sociale. Aussi, les activités telles la vente d’objets seconde main sur Marketplace ou Kijiji ; dans les marchés aux puces, ventes de garage ; annonces classées, ou offrir des dons à un proche sont autant de façons de réaliser le réemploi.
Il y a toutefois des faiblesses à corriger, notamment l’abondance d’objets donnés aux organismes d’entraide et qui ne se revendent pas faute d’acheteurs. Pour accroître l’intérêt des consommateurs pour le seconde main, il faut en vanter les avantages, comme leur faible coût et les bénéfices importants qu’a le réemploi pour l’environnement. De plus, lorsqu’on a besoin d’un objet, il faudrait développer le réflexe de voir d’abord à se le procurer dans le matériel d’occasion. Aussi l’appréciation pour « les vieilles choses » serait certes à promouvoir, car elles sont souvent plus solides, durables et facilement réparables. De plus, n’est-il pas temps d’adresser la croyance populaire qu’est celle que les magasins communautaires sont là « pour les pauvres » ? Bien sûr, les commerces de seconde main ont aussi un effort à faire en améliorant la propreté et la présentation du matériel qu’ils offrent à vendre pour le rendre plus attrayant. Finalement, toutes les précautions doivent être prises lors des dons, de l’inspection, du nettoyage et de la mise en vente pour préserver ce qui est fragile, ou comporte des pièces facilement dispersées.
Les villes, tant qu’à elles, pourraient aider les organismes en allouant des compensations financières correspondantes aux coûts des matières résiduelles déviées de l’enfouissement ou de l’incinération par la réutilisation. Elles pourraient, de même que les gouvernements supérieurs, aider en fournissant à bon compte des locaux et divers matériaux excédentaires tels que camions, meubles, ordinateurs, matériel de bureau, etc. Un grand progrès serait de donner des exemptions de taxes (TPS et TVQ) sur la vente d’objets seconde main.
Le réemploi permet de grands espoirs pour l’avenir même s’il est actuellement fragile car peu aidé et exploité de façon très inégale. Des progrès, non négligeable sont tout de même à signaler, comme la popularisation de la notion d’économie circulaire, les actions de l’Association des Ressourceries du Québec et du Conseil Régional de l’Environnement de Québec qui ont débuté des initiatives pour regrouper et optimiser les efforts des différents acteurs impliqués dans le réemploi. Ceux-ci pourraient poursuivre leurs actions par l’offre d’une guidance aux ressourceries et friperies en démarrage et par de la formation aux gestionnaires, valoristes et bénévoles du réemploi. Soulignons de plus que la ville de Québec offre aussi des aides financières directes qui ne peuvent qu’être appréciées.
Ces efforts portent fruit. À preuve, l’organisme « Nos choses ont une deuxième vie » à Québec, qui a réalisé une initiative innovante remarquable en mettant sur pied la vente de matériel seconde main à grande échelle et par internet afin d’en faciliter l’accès et la démocratisation.
Pascal Grenier et Elizabeth Kack membres du CA de « Nos choses ont une deuxième vie »
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