L’entente comporte un volet pécuniaire qui respecte le cadre financier du gouvernement pour les années 2010-2015, entre autres une hausse des salaires de 6 % pouvant atteindre un maximum de 10,5 % selon la situation économique. De façon plus spécifique, l’entente contient des mesures de reconnaissance professionnelle, dont une réduction du nombre d’échelons salariaux de 16 à 14 pour les paramédics non-détenteurs d’un diplôme d’études collégiales (DEC) en soins préhospitaliers. Quant au fonds de pension, également un enjeu de cette négociation, on y prévoit une bonification du régime, des mesures à court terme pour favoriser la prise de la retraite ainsi que l’accès à un départ progressif.
L’entente, qui comprend des conditions de travail d’ordre non pécuniaire déjà convenues, vient ainsi mettre un terme à près de trois années de travaux et de négociation, parsemées de divers moyens de pression, incluant le recours à la grève légale du 24 décembre au 11 janvier dernier. Rappelons qu’une première entente de principe a été rejetée par une forte proportion de paramédics à l’automne 2012, la trouvant insatisfaisante.
Pour Dany Lacasse, vice-président responsable du secteur privé à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), « Avec cette entente, les paramédics de la CSN ont atteint, de façon satisfaisante, leurs objectifs de négociation qu’ils s’étaient fixés, alors que leur convention collective était échue depuis le 31 mars 2010. Mais ils ont surtout démontré que la force du nombre, alliée à leur cohésion et à leur mobilisation, ont une fois de plus permis de les rapprocher de la pleine reconnaissance professionnelle. »