Édition du 17 décembre 2024

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Environnement

Virginie - Québec appelé à suivre l’exemple (coalition Québec meilleure mine !)

Vendredi 1er février 2013, Montréal. - La coalition Québec meilleure mine ! se réjouit de la décision prise hier par les élus de la Virginie de maintenir un moratoire sur les mines d’uranium et demande à Québec de suivre l’exemple. « Après plus de trois ans d’analyses scientifiques et de débats publics, et malgré les pressions de l’industrie minière, la Virginie a pris une sage décision en fermant la porte aux mines d’uranium pour des raisons de santé publique, de sécurité et d’environnement. Nous demandons à Québec d’en faire autant » affirme Ugo Lapointe de la coalition Québec meilleure mine !

Le rapport de l’Académie des sciences des États-Unis commandé par l’État de Virginie en 2009, puis complété en décembre 2011, a certainement pesé lourd dans la balance. Ce rapport indique clairement que les mines d’uranium posent des risques de contamination radioactive à très long terme pour l’environnement et les populations. Les émissions de radon et la contamination potentielle en radium, thorium et autres éléments radioactifs sont au nombre des risques identifiés. Le rapport précise également qu’après vérification des meilleures pratiques appliquées dans le monde (le Canada inclus), il n’existe encore aucune méthode éprouvée à long terme pour assurer la sécurisation des grandes quantités des résidus miniers laissés derrières. Ces résidus contiennent jusqu’à 85% de la radioactivité originale des gisements exploités puisque l’industrie récupère l’uranium et rejette les autres éléments. Ces éléments demeurent radioactifs pour des milliers d’années.

L’État de Virginie reste donc au sein des États d’Amérique-du-Nord qui, comme la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Écosse, maintiennent un moratoire ou une interdiction légiférée sur les mines d’uranium. Seule la Saskatchewan exploite présentement l’uranium, un état de fait qui perdure depuis l’après-guerre des années 1940s, bien avant que les lois environnementales et que les principes de développement durable que l’on connaît aujourd’hui soient établis.

« On demande à Québec de suivre l’exemple de la Virginie qui, après une analyse rigoureuse de plus de deux ans par l’Académie des sciences des États-Unis, conclut que les bénéfices potentiels d’une mine d’uranium n’en valent pas les risques pour la santé, la sécurité et l’environnement. Cela serait également une suite logique à l’abandon du nucléaire au Québec pour privilégier d’autres sources d’énergie à moindres risques et à moindres impacts » de conclure Christian Simard de Nature Québec.

Rappelons que la compagnie Strateco intente actuellement un recours judiciaire contre le ministre de l’Environnement du Québec, M. Yves-François Blanchet, pour le forcer à prendre une décision favorable à l’égard du projet minier d’uranium Matoush. Ce projet est situé sur le territoire conventionné de la Baie-James, près du joyau écologique des Monts Otish et à la tête des eaux du Lac Mistassini, le plus grand lac d’eau douce au Québec. Les Cris s’opposent fermement à ce projet et demandent à Québec, tout comme plusieurs groupes environnementaux, des médecins et plus de 320 municipalités, de décréter un temps d’arrêt sur les projets miniers d’uranium au Québec.

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