Prenez-moi cet homme foutu par terre,
Ses yeux sont des miroirs d’étoiles,
Prenez-moi ce récif de sables et de neiges,
Foutez-moi ce monstre dans le coeur.
Urgence de vent et de bétail de fer,
Le souffle d’enfer des autos qui passent,
Le quêteux est par terre et mal se dispose,
Sur le trottoir blanc d’un février citadin.
Il chante, il gueule, il s’invente des prières,
À genoux devant l’indifférence du monde,
Le corps givré des pieds jusqu’à l’âme,
Des perce-neige poussent dans sa main.
Yvan Giguère,
Saguenay
(418) 557-6464