Le ministre Hamad veut forcer les nouveaux demandeurs d’aide sociale à suivre un programme, faute de quoi leur prestation pourra être largement amputée. « Vivre avec moins de 600$ par mois, c’est carrément impossible actuellement au Québec. Oui à l’insertion sociale, oui à l’intégration au travail mais respectons les capacités réelles des gens et aidons-les à régler leurs problèmes ! Ça n’est pas en coupant leur chèque et en les plongeant dans la misère qu’on va y arriver », ajoute la députée de Gouin.
Actuellement les mesures d’insertion et d’employabilité sont loin d’être toujours adaptées à la situation des personnes éloignées du marché du travail et les centres locaux d’emplois sont en manque de personnel avec toutes les coupes de postes des dernières années.
« Il est illusoire de rêver d’un accompagnement personnalisé des prestataires dans les conditions actuelles. Ce n’est pas en pénalisant les gens qu’on les aide à réintégrer le marché du travail mais bien en les accompagnant et en leur offrant des mesures volontaires qui les motivent et répondent à leurs besoins. L’immense majorité des gens ne demandent pas mieux que d’intégrer le marché du travail. Pourquoi pénaliser une infime minorité qui a des problèmes à se donner un projet de vie et de travail et a d’abord besoin d’encouragement ? », se demande Mme David.
« Le jupon dépasse et nous voyons clairement le choix idéologique du Parti libéral du Québec : subventionner largement les familles de l’élite économique du Québec. À l’inverse, redistribuer la richesse et éliminer la pauvreté, ce n’est pas une option pour le gouvernement actuel. Soyons clairs, seuls les Solidaires le feront ! », de conclure Françoise David.