Selon un haut fonctionnaire du ministère de l’Immigration et de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI) qui a préféré garder l’anonymat, la somme prévue pour accueillir ces réfugiés n’est pas de l’argent neuf. Ce serait simplement une évaluation de ce que coûterait leur accueil au gouvernement québécois.
« La promesse de la ministre Weil, le 7 septembre dernier, d’investir 29 millions $ pour tripler la cible d’accueil des réfugié.es était de la poudre aux yeux ! Non seulement cette somme sera prise à même l’enveloppe régulière du ministère, mais en plus son versement s’étalera sur deux ans ! La ministre n’est pas sans savoir qu’accueillir un réfugié coûte plus cher qu’un immigrant régulier : bilan de santé, aide médicale, reconnaissance des acquis, francisation, fonctionnaires supplémentaires, etc. En comparaison, le gouvernement ontarien accueillera 5000 réfugiés et compte investir 10,5 millions $ d’argent neuf. Si Québec veut accueillir des réfugiés en grand nombre, il doit s’assurer que des services adéquats faciliteront leur arrivée et leur intégration et que les ressources financières nécessaires y seront consacrées, incluant un soutien accru aux organismes communautaires », a insisté Mme David.
Pendant ce temps, 20.6 millions $ versés l’an dernier par le fédéral dorment dans les coffres du MIDI. « Comment la ministre peut-elle justifier que les 29 millions $ promis ne soient pas de l’argent neuf ? Comme l’argent ne pousse pas dans les arbres, qui va être coupé ? Quels programmes ? Quels postes ? Une chose est sûre : quelqu’un, quelque part, un groupe, un organisme ou un partenaire du gouvernement perdra une partie de son financement », a conclu Mme David.