« Nous ne pouvons pas demeurer silencieuses et inactives face à de telles situations qui nous indigne au plus haut point ! Il est primordial que le gouvernement aille rapidement de l’avant avec les appels à l’action des nombreux rapports publiés sur la violence conjugale en décembre dernier. On veut voir des échéanciers concrets et la mise sur pied de comités de travail le plus tôt possible. » - Gaelle Fedida, coordonnatrice aux dossiers politique Alliance MH2
1. Assurer le développement de nouvelles unités en maison d’hébergement pour femmes et enfants victimes de violence conjugale, notamment 106 unités en maison de 2e étape. Il est aussi primordial que le gouvernement s’assure que chaque région administrative bénéficie de services en 2^e étape, ce qui n’est pas le cas actuellement.
2. Assurer une plus grande cohérence dans le système judiciaire, notamment par la présence systématique de procureurs dédiés à la violence conjugale dans chaque région du Québec et l’instauration d’un Tribunal unifié de la famille.
3. Mettre sur pied l’implantation d’un Secrétariat à la coordination et à l’intégration des actions en matière de violences sexuelles et conjugales qui ait réellement la capacité et l’autorité de coordonner l’action de chacun des Ministères responsables dans leur champs de compétence.
4. Consolider les cellules d’intervention rapide servant à assurer un suivi des personnes ayant des comportements violents à risque d’homicide dans les régions où elles existent déjà. Assurer l’implantation de ces cellules dans l’ensemble des régions administratives du Québec.
5. Garantir l’implication des organismes travaillant avec les hommes violents dans une perspective de responsabilisation de l’agresseur afin de véritablement développer un filet de sécurité auprès de la victime et de ses enfants.
6. Accroître dès 2021 le financement des services d’échanges de garde supervisés de 5,3 M$ pour répondre aux besoins immédiats.
7. Garantir le développement des logements sociaux à son sens large afin d’assurer une stabilité résidentielle pour les femmes victimes de violence conjugale et éviter les goulots d’étranglement dans l’accès aux services en maison d’hébergement.
8. Refuser de reculer sur les quelques gains acquis en s’assurant que la réforme de l’IVAC ne vienne pas nuire encore davantage aux femmes victimes de violence conjugale en complexifiant un processus déjà laborieux. Il est primordial que Simon Jolin-Barette soit à l’écoute des revendications des groupes de défense des droits des victimes qui sonnent l’alarme depuis des mois sans grande écoute.
À propos de l’Alliance :
Les maisons d’hébergement de 2e étape (MH2) ont une expertise spécialisée en violence postséparation, au regard de la dévictimisation, de l’analyse de la dangerosité du conjoint, des impacts sur les enfants exposés à la violence conjugale, de la réinsertion sociale des victimes et de l’autonomisation des femmes hébergées. En 2019, les 24 membres de l’Alliance ont hébergé 512 personnes (223 femmes et 289 enfants) en danger de violence conjugale postséparation dans un parc total de 119 logements et 21 chambres. On évalue que 8% des femmes victimes de violence conjugale sont toujours en grave danger à la sortie d’un hébergement d’urgence et ont besoin de passer en maison d’hébergement de deuxième étape. Malheureusement, le taux de refus des demandes admissibles est de 75% à Montréal, et 37% dans les régions où le service existe ! Nous osons espérer que le MSSS débloquera rapidement les 106 nouvelles places en maison de 2e étape en attente d’approbation depuis 1 an et demi !
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