Les working poors
Entrent alors en scène les working poors, ces femmes et ces hommes qui n’arrivent pas à boucler leur fin de mois malgré le fait qu’ils travaillent d’arrache-pied. Beaucoup plus présents aux États-Unis, où la règlementation entourant le salaire minimum fluctue d’un État à l’autre, ces gens doivent compter sur l’aide de dernier recours offerte par l’État ou par des œuvres de charité. Ceci illustre de façon éloquente les problèmes que créent les inégalités de richesse.
Des corporations multinationales multimilliardaires comme Walmart ou McDonald’s engrangent des profits faramineux (Walmart a vu les siens bondir de 17 milliards de dollars cette année) et traitent leur personnel avec mépris et dédain, en le confinant dans des emplois précaires et en réprimant violemment les tentatives de syndicalisation.
Le culot et le mépris
Poussant le mépris à l’extrême, un magasin Walmart de l’Ohio organise une collecte de fonds afin d’aider ses « associés » à mettre de la nourriture sur leur table pour la fête de l’Action de grâces. Ces mêmes « associés » sont nombreux à dépendre des banques alimentaires chaque mois, faute d’avoir un salaire décent. Une étude de l’AFL-CIO (un syndicat américain) démontre même qu’une seule succursale de l’entreprise coûte à l’État près de 17 millions de dollars en aide de dernier recours et en suppléments de revenus. Par son œuvre de « charité », l’entreprise reconnaît non seulement qu’elle sous-paie son personnel, mais qu’elle n’a aucune intention de régler la situation.
La chaîne aux arches dorées, quant à elle, pousse le culot jusqu’à suggérer à son personnel de se départir de ses cadeaux de Noël sur Kijiji pour réussir à boucler son budget cet hiver ! Par rapport aux demandes du personnel pour un salaire décent, l’entreprise répond qu’il ferait mieux de pratiquer la simplicité volontaire.
Une lutte collective
Comment lutter contre ces géants qui agissent ainsi en toute impunité ? Ils ont des moyens financiers colossaux, ce qu’aucun individu seul ne peut contrer, encore moins lorsqu’il vit dans la précarité.
Pour répondre à ces attaques envers les droits et la dignité des travailleuses et travailleurs, il faut passer par l’action collective ! Par les mouvements Low Pay is Not OK et Our Walmart, les personnes travaillant pour ces entreprises pourront défendre leurs droits. Il est inacceptable que des entreprises puissent continuer à traiter leur personnel de la sorte. Visitez ces deux sites et appuyez ces travailleuses et travailleurs dans leur lutte !