« Que ce soit concernant les gaz de schiste ou l’opposition croissante au Québec face à l’exploitation éventuelle de mines d’uranium, la ministre des Ressources naturelles et de la Faune, madame Nathalie Normandeau, continue de nier les problèmes et de ne pas être à l’écoute de la population », dénonce la coalition Québec meilleure mine !
La coalition dénonce plus particulièrement les propos tenus dernièrement par madame Normandeau, selon lesquels les citoyens de la Gaspésie qui s’opposent à un projet d’uranium se livrent à de la « désinformation ». La déclaration de madame Normandeau fait suite à la sortie des médecins et du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de la région de la Baie-des-Chaleurs qui demandent, à leur tour, un moratoire sur l’exploration et l’exploitation de l’uranium au Québec.
« On reconnaît, ici, la même attitude négative de ce gouvernement envers l’intelligence et la vigilance des citoyens qui ont à cœur la santé de leur région et de leur environnement. Il est temps que madame Normandeau et son gouvernement cessent de forcer les citoyens à avaler des pilules dont ils ne veulent pas et dont les effets secondaires risquent d’être nombreux à long terme », insiste Marc Fafard, de Sept-Îles sans uranium, l’un des organismes qui milite en faveur d’un moratoire sur cette industrie au Québec. « Plutôt que de démontrer un sens des responsabilités, les propos de Mme Normandeau sèment davantage l’indignation et la méfiance des citoyens », rajoute Marc Fafard.
Questionner les faits « Madame Normandeau, niez-vous que les mines d’uranium génèrent des millions de tonnes déchets radioactifs qu’il faudrait entreposer à perpétuité sur le territoire ? Niez-vous que les technologies actuelles ne permettent pas d’éliminer les risques de contamination que posent ces déchets miniers pour des générations à venir ? Niez-vous les cas de contamination et de sites miniers abandonnés à la suite de 50 ans d’exploitation de l’uranium en Saskatchewan ? », s’interroge François Lapierre, de l’Association de protection de l’environnement des Hautes Laurentides.
« Si les impacts des mines d’uranium sont si bénins et sans conséquence, comme madame Normandeau et son gouvernement s’entêtent à vouloir l’affirmer, alors pourquoi la Colombie-Britannique, la Nouvelle-Écosse et l’État de la Virginie ont-ils instauré des moratoires sur cette industrie ? Pourquoi le gouvernement du Nouveau-Brunswick envisage-t-il, lui aussi, instaurer un moratoire sur cette industrie d’ici la fin de l’année 2011 ? Pourquoi même avoir mis sur pied le comité aviseur de la santé publique de la Côte-Nord pour faire la lumière sur l’ensemble des risques sanitaires liés à cette industrie ? », ajoute Michel Goudreau, de la coalition Stop uranium Baie-des-chaleurs, un nouveau membre de Québec meilleure mine !
Rappelons que les demandes de moratoire sur cette industrie se multiplient au Québec, notamment dans les régions directement touchées telles que la Côte-Nord, la Gaspésie, les Hautes-Laurentides, l’Outaouais et le Nord-du-Québec. Face aux risques et aux impacts de cette industrie, ce sont maintenant des centaines d’organismes et de municipalités qui demandent un moratoire sur cette industrie. Québec meilleure mine ! les appuie.