« Cette campagne est essentielle, car l’industrie forestière est un de nos moteurs économiques au Québec. Lorsqu’on prend en compte qu’au Canada, la forêt est une industrie qui représente 60 % plus d’emplois que dans le secteur automobile, deux fois plus que dans le pétrole, quatre fois plus que dans l’aérospatiale, c’est majeur. Au Québec, cette industrie compte 60 000 emplois et a un chiffre d’affaires de près de 16 milliards, il faut s’en occuper », a expliqué M. Gagné.
« Il existe malheureusement bien des préjugés négatifs à l’encontre de l’exploitation de la forêt. Certains considèrent que cette industrie est dépassée en pensant que le seul produit qu’on fabrique est le papier journal. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que déjà la production est diversifiée et qu’en plus les possibilités sont immenses. Car la recherche a démontré que la fibre de bois possède des propriétés uniques pour entrer dans la fabrication d’une foule de produits qu’on pense au tissu, au plastique, aux biocarburants, à la nanocellulose, etc. En plus, on parle d’un produit vert puisqu’en le récoltant, on fixe le carbone qu’il a emmagasiné. La forêt est une industrie d’avenir. Et nous avons la chance de disposer de cette ressource renouvelable sur notre territoire, à nous de jouer », a commenté le dirigeant d’Unifor.
« Nos membres, les travailleurs en forêt et en usine, ont trop souvent été les victimes des préjugés négatifs à l’endroit de cette industrie. Il est plus que temps que les gens comprennent que notre intérêt, c’est d’assurer la pérennité de la forêt québécoise puisque c’est la source même de nos emplois. Pas de forêt, pas d’emploi, l’équation est simple. C’est pourquoi nous travaillons à assurer le renouvellement de la forêt et que nous appuyons cette campagne », a indiqué M. Gagné.
Unifor salue l’initiative d’autant plus qu’elle correspond à plusieurs des propositions effectuées afin que l’industrie prenne un virage drastique en se tournant vers la production de nouveaux produits. « Nous avons souvent dit que l’avenir reposait sur la production de nouveaux créneaux. Pendant que nous avons des installations encore en activités, c’est le temps de faire les investissements pour permettre la production de nouveaux procédés. Nous avons l’avantage d’avoir déjà une partie des installations par rapport à d’autres qui partirait de zéro. Il faut en profiter », a expliqué le dirigeant syndical.
Renaud Gagné s’est aussi réjoui que le lancement se fasse à Montréal, là où les gens ont le plus à apprendre sur les nombreuses possibilités qu’offre cette industrie de l’avenir.
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