La filière forestière québécoise est aux prises avec des crises sans précédent. L’instabilité du marché, exacerbée par les tarifs compensatoires imposés par les États-Unis sur le bois d’œuvre, s’ajoute aux défis posés par les changements climatiques et la protection du caribou forestier. Le projet du gouvernement fédéral de décret de protection du caribou forestier causera encore davantage d’instabilité et d’incertitudes. Ces pressions ont entraîné, et entraîneront encore, la fermeture et la consolidation de plusieurs usines, plongeant de nombreuses personnes travailleuses dans la précarité que ce soit après la perte de leur emploi ou dans la crainte de le perdre.
L’inaction du gouvernement Legault empire la situation
« Devant cette situation insoutenable, le gouvernement de François Legault reste silencieux, immobile, prétendant sauver des emplois. Son inaction et son attitude enveniment la situation et transforment les travailleuses et les travailleurs en instrument de discorde politique. Nous, syndicats qui représentons ces personnes, jugeons qu’il est plus que temps que le gouvernement fédéral cesse les ultimatums sur une position qu’il sait déraisonnable et que celui du Québec prenne le dossier au sérieux et déploie un plan ordonné et intelligent, à la fois pour protéger le caribou forestier, assurer un avenir durable à l’industrie forestière et soutenir adéquatement les personnes travailleuses qui la font prospérer », ont fait valoir Daniel Cloutier d’Unifor, Kevin Gagnon de la FIM-CSN, Dominic Lemieux des Métallos et Luc Vachon de la CSD.
Développer une vision concertée pour faire évoluer l’industrie forestière
Les syndicats sont bien conscients que des situations difficiles se profilent et que l’industrie forestière est à un tournant. « Nous demandons aux élus d’élever la discussion et de réfléchir ensemble à des solutions pour moderniser l’industrie forestière et la rendre plus résiliente et performante. Un réel plan de transition industrielle doit être développé, un plan qui sera véritablement juste en mettant de l’avant les préoccupations des travailleuses et des travailleurs. Les discussions doivent se tenir à visière levée, au grand jour, et non se résumer à des tractations secrètes entre les compagnies privées et le gouvernement. Les travailleur•euses doivent être impliqué•es, c’est de leurs emplois et de la vitalité de leurs communautés dont il est question », ont conclu les leaders syndicaux.
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