Cette nouvelle initiative du gouvernement du Québec doit se traduire par la mise en place d’actions et de mesures concrètes qui respectent les droits et les intérêts des Premières Nations. Ces derniers sont indissociables de l’avenir de nos forêts et des activités forestières qui en découlent.
« Il est clair que le gouvernement du Québec n’en fait pas assez pour respecter les droits des Première Nation sur le territoire, surtout quand il est question d’exploitation forestière. Les consultations menées par le MRNF sont superficielles. Les décisions sont prises de façon unilatérale. Les choses doivent changer. » affirme Lance Haymond, Chef de la Première Nation de Kebaowek.
Ainsi, l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) réitère que les Premières Nations sont détentrices de droits ancestraux sur leurs territoires et leurs ressources. Ces droits incluent notamment les droits de jouissance et d’occupation des terres, de posséder des terres, aux avantages économiques et d’utiliser et de gérer leurs terres de manière proactive.
« Il est temps que le gouvernement arrête de percevoir la forêt seulement comme un moteur économique pour l’industrie forestière. Ce milieu d’une grande richesse et la faune qui y habite sont affectés par ce développement comme en témoigne la situation du caribou. Il faut mettre en place des projets structurants pour en assurer son avenir, notamment en établissant davantage d’aires protégées sur le territoire. » déclare Martin Dufour, Chef de la Première Nation des Innus d’Essipit.
Par conséquent, l’APNQL est d’avis que des efforts considérables devront être faits par la ministre, et le gouvernement dans son ensemble, pour mettre de l’avant la conservation du territoire, le consentement libre préalable et éclairé, la cogestion du territoire ainsi que le partage des redevances, tel qu’énoncé dans la Déclaration Territoires et Ressources adoptées en novembre 2021 par l’ensemble des Chefs. Soulignons que les Premières Nations ont maintes fois réitéré leurs préoccupations et proposé diverses solutions pour répondre à ces enjeux.
« Tout développement sur les territoires des Premières Nations doit respecter les principes établis dans cette Déclaration et le gouvernement ne peut y faire abstraction. » déclare Ghislain Picard, Chef de l’APNQL.
Cette consultation sur l’avenir des forêts représente pour le gouvernement une occasion de les mettre en application.
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