Édition du 19 novembre 2024

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Environnement

Uni-e-s contre GNL/Gazoduc

vidéo des interventions (PTAG)

Suite à un rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) dévastateur pour le projet GNL/Gazoduq, 60 groupes de la société civile et les trois partis d’opposition s’expriment à l’unisson afin de demander au gouvernement Legault de rejeter immédiatement le projet. Le BAPE est catégorique : le projet ne remplit aucune des trois conditions incontournables posées par le gouvernement, soit la contribution à la transition énergétique, l’acceptabilité sociale et la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). Rassemblés devant l’Assemblée nationale, plusieurs groupes ont pris la parole contre GNL/Gazoduq, incluant des groupes citoyens, des organismes environnementaux, des groupes communautaires, des syndicats, des spécialistes de la santé, des associations étudiantes et des partis d’opposition.

Citations

« Il ne reste aucun argument crédible qui justifierait l’approbation du projet. Le gouvernement doit refuser le projet maintenant pour qu’on puisse enfin passer à autre chose et enclencher la transition écologique et énergétique » ajoute Adrien Guibert-Barthez, co-porte-parole de la Coalition Fjord.

« Le gouvernement du Québec a amplement d’informations pour être en mesure de rejeter immédiatement ce projet qui irait à l’encontre des objectifs climatiques du Québec et du Canada et aggraverait la crise climatique mondiale. Le gouvernement ne doit pas échanger avec le promoteur derrière des portes-closes, il devrait finaliser dès maintenant son évaluation et tourner la page sur ce mauvais projet qui ne respectera jamais la condition de l’acceptabilité sociale », affirme Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada.

« Le BAPE a reconnu, comme Pêches et Océans Canada et les scientifiques qui étudient les mammifères marins depuis des décennies, que tout accroissement du trafic maritime dans le fjord du Saguenay irait à l’encontre des efforts de rétablissement du béluga du Saint-Laurent. Si le projet de GNL va de l’avant, il pourrait engendrer l’extinction de cette espèce emblématique du Québec. Voulons-nous vraiment être la génération qui a fait disparaître les bélugas pour exporter du gaz albertain et remplir les poches des promoteurs américains ? », soutient Alice-Anne Simard, directrice générale de Nature Québec.
« Les énergies fossiles ne représentent en rien l’avenir économique du Québec et pour cette raison, nous enjoignons le ministre à refuser de nous embarquer collectivement dans ce projet d’une autre époque. À l’heure où l’on doit plus que jamais lutter contre les changements climatiques et atteindre nos cibles, la CAQ doit sortir du déni et de l’inconséquence environnementale pour assumer un vrai leadership en la matière. Il en va de la capacité des générations futures de répondre à leurs besoins essentiels. » explique Anne Dionne, vice-présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

« Si le gouvernement donne son accord à GNL Québec, il sera complice de soutenir l’industrie de la fracturation hydraulique, très nuisible pour la santé humaine, et d’aggraver les changements climatiques, reconnus par l’OMS comme une des principales menaces à la santé du 21e siècle. Ce projet n’est simplement pas compatible avec la relance verte et durable, attendue et demandée par la société civile. Afin de garantir à tous et à toutes un avenir en santé, le gouvernement doit s’aligner avec les connaissances scientifiques et rejeter le projet de façon définitive », partage Dre Claudel Pétrin-Desrosiers, présidente de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement.

« Le gouvernement de la CAQ doit absolument rejeter le projet hyper polluant GNL Québec et doit, de toute urgence, prendre un virage drastique vers la carboneutralité et réinvestir dans ce qui compte le plus : le bien-être collectif à court et long terme ! Si rien n’est fait, les dérèglements climatiques causeront des pandémies plus mortelles et plus récurrentes, feront augmenter le coût du panier d’épicerie et celui de l’électricité, causeront des inondations, des tempêtes de verglas, toujours plus intenses qui rendront nos conditions d’existences plus difficiles. En l’absence de mesures concrètes pour protéger l’environnement et de réinvestissement dans le filet social, cela entraînera des milliers de personnes en situation de pauvreté, détériorera les droits humains et menacera notre sécurité et plus particulièrement, celle des femmes », ajoute Naélie Bouchard-Sylvain, coordonnatrice au Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12).

« Alors qu’il nous reste moins de dix ans selon les Nations Unies pour éviter la catastrophe climatique, ce projet annulerait à lui seul tous les efforts du Québec de réduction de GES visant à enrayer la crise. Pour cette raison évidente, la population étudiante est contre le projet GNL Québec. Nous, la coalition étudiante Arrêtons GNL, regroupons actuellement la grande majorité des associations étudiantes universitaires et collégiales du Québec, soit plus de 330 000 étudiantes et étudiants uni.e.s dans la lutte contre GNL. Nous sommes déterminés à continuer de nous battre tant que ce projet ne sera pas refusé par le gouvernement. Lutter contre la crise climatique, c’est le combat de notre génération », réitère Simon Guiroy, porte-parole de la coalition étudiante Arrêtons GNL.

« Pour le Parti libéral du Québec, il est clair que la relance et le développement économique du Québec doivent reposer sur une vision à long terme, qui considère les enjeux économiques, sociaux et environnementaux de manière indissociable et responsable. Le BAPE conclut que le projet GNL fait face à de multiples embûches, à la fois au niveau environnemental, social et financier. À la lumière des informations maintenant publiques, le gouvernement caquiste doit assumer son leadership et prendre la décision qui s’impose en s’assurant toutefois que la région du Saguenay-Lac-St-Jean ne soit pas laissée à elle même et qu’elle ait tout le soutien nécessaire pour la création d’emplois innovants », soutient Isabelle Mélançon, députée de Verdun et porte-parole du premier groupe d’opposition en matière d’environnement.

« Le gouvernement est créatif pour trouver des excuses et des justifications, il ne pourra pas nier éternellement ce qui est écrit noir sur blanc dans le rapport du BAPE : GNL Québec est un projet d’un autre siècle. Maintenant que les arguments du promoteur se sont écroulés comme un château de cartes, François Legault doit planter le dernier clou dans le cercueil de GNL Québec. Il n’y a pas d’acceptabilité sociale, la mobilisation citoyenne aura raison de ce projet polluant », déclare Ruba Ghazal, députée de Mercier et porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’environnement.

« On exige que le gouvernement fasse rapidement l’annonce de son refus d’aller plus loin avec ce projet dépassé. De plus, on veut voir un plan de transition vert et juste pour le Saguenay-Lac-St-Jean », conclut Sylvain Gaudreault, député de Jonquière et porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques

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