« Le processus était un simulacre conçu pour accélérer un accord de PTPGP boiteux qui menace l’industrie de l’automobile du Canada, entérine des dispositions inapplicables sur le travail et expose la réglementation canadienne à des dispositions entre les investisseurs et les États qui vont accorder le droit aux entreprises de poursuivre tout ce qui fait obstacle à l’atteinte de leurs bénéfices, même devant des préoccupations environnementales », a déclaré Jerry Dias, président national d’Unifor.
Le projet de loi sur le PTPGP a été adopté de façon précipitée au Sénat le 25 octobre, peu de temps après que le Comité sénatorial des relations étrangères terminait des audiences avec des témoignages d’intervenants concernés qui ont signalé d’importants problèmes avec l’accord. Deux jours seulement avant l’adoption, Unifor avait prévenu dans son témoignage que les règles du PTPGP sur l’automobile allaient à contrecourant du nouvel Accord entre les États-Unis, le Mexique et le Canada (AEUMC).
« En vertu du PTPGP, moins de la moitié du contenu d’une automobile, de 40 à 45 p. cent, doit provenir d’une région signataire du PTPGP. C’est loin de l’exigence de 75 p. cent établie aux termes de l’AEUMC, a déclaré Jerry Dias. Les constructeurs d’automobiles canadiens ne pourront pas profiter de ces règles du PTP, car ils construiront tous leurs automobiles conformément à la norme de l’AEUMC. »
Unifor maintient que les fournisseurs payant de bas salaires, dont la Chine, vont engranger les meilleurs bénéfices sans gain matériel en exportations pour le Canada, y compris le lucratif marché japonais où le commerce va continuer de se dérouler pratiquement à sens unique.
Le PTPGP va à l’encontre de la politique commerciale progressiste en général et certains des éléments prospectifs de l’AEUMC. Il représente un cadre de politique commerciale incohérent pour le Canada, surtout par rapport au Mexique, lequel est à la fois un partenaire commercial de l’AEUMC et du PTP.
Unifor continue d’insister pour une étude d’analyse approfondie du PTPGP en mettant l’accent sur l’industrie de l’automobile du Canada, avant qu’un avis final de ratification ne soit transmis à d’autres pays partenaires.
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