En date du 31 octobre 2022, 32 359 enfants étaient en attente d’une place en service de garde éducatif selon les données officielles du ministère de la Famille. Cependant, de récentes révélations laissent penser que ce chiffre est grandement sous-estimé et pourrait en fait aller jusqu’à 72 000 bambins en attente d’une place à court ou moyen terme. En attendant d’obtenir une place pour leur enfant, des dizaines de milliers de parents sont donc contraints de cesser de travailler et sont privés de revenus durant plusieurs mois, voire plusieurs années. Cela mène à
l’appauvrissement de milliers de jeunes familles du Québec puisqu’il n’existe présentement aucun soutien financier pour pallier ces pertes de revenus.
« Dans le contexte inflationniste qui frappe de plein fouet les familles du Québec, perdre la moitié ou la totalité de nos revenus parce qu’il n’y a pas de place en garderie pour notre enfant dans notre région a des répercussions financières catastrophiques. Des milliers de parents doivent renoncer à leur carrière, perdent leur indépendance financière et ne parviennent plus à subvenir aux besoins de leur famille. Certains parents sont rendus à prendre des décisions telles que choisir entre payer l’épicerie ou l’hypothèque. Tout cela en ne sachant pas quand ils auront une place en garderie et pourront enfin souffler. Pour nous, ce n’est pas aux parents de payer pour le sous-financement et la mauvaise gestion du réseau des services de garde éducatifs. En attendant que tous les enfants aient une place, il est essentiel pour les familles d’obtenir une aide financière temporaire afin de remédier à cet appauvrissement collectif inacceptable dans notre société en 2023. »
– Marylin Dion, porte-parole de Ma place au travail
Des solutions multiples basées sur des structures existantes
Il serait possible d’arrimer ce soutien financier temporaire aux structures gouvernementales existantes et plusieurs formules pourraient être considérées : prolongement des prestations du Régime québécois d’assurances parentales, prestations temporaires d’urgence, etc. Les partis d’opposition ont fait plusieurs suggestions en ce sens au cours des derniers mois et différentes solutions existent. C’est d’ailleurs le député solidaire de Jean-Lesage Sol Zanetti qui parraine la pétition.
« Ne pas avoir une place en service de garde, c’est une contrainte importante qui empêche des milliers de parents -dont une majorité de femmes- de retourner sur le marché de l’emploi après leur congé parental. En pleine crise de l’inflation, c’est irresponsable de laisser ainsi tomber les familles dans la précarité financière. Le gouvernement doit agir pour aider financièrement les parents du Québec qui ne parviennent pas à trouver une place en service de garde, mais aussi accélérer la création de nouvelles places. Partie comme c’est là, la ministre de la Famille ne sera pas capable de compléter le réseau des services de garde dans les temps. »
– Sol Zanetti, porte-parole du deuxième groupe d’opposition pour la famille
Rappelons aussi que le gouvernement fédéral a versé 6 milliards de dollars au gouvernement du Québec pour la complétion du réseau. À l’approche du dépôt du budget, Ma place au travail espère que le gouvernement apportera son soutien à ces dizaines de milliers de familles vivant un stress financier et psychologique intense et que ce soutien se traduira par des moyens à la hauteur de l’enjeu.
L’organisme invite les citoyens à signer la pétition en se rendant sur le
site de l’Assemblée nationale
<https://www.assnat.qc.ca/fr/exprime...>
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Elle sera en ligne jusqu’au 18 avril prochain.
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