Selon une étude réalisée par Simon Collin, professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM), dont les résultats finaux viennent de paraître, l’enseignement à distance appauvrit la relation pédagogique entre la personne enseignante et ses élèves. « Ces conclusions démontrent sans détour que l’enseignement en ligne nuit au parcours éducatif des jeunes, indique le président de la FPEP-CSQ, Stéphane Lapointe. L’étude révèle également que l’enseignement comodal, au cours duquel des élèves sont à distance et d’autres en présentiel, est à rejeter totalement. Il entraîne trop de problèmes techniques et pédagogiques, notamment pour être considéré comme un compromis acceptable. »
Par surcroît, l’étude indique que 93 % du personnel enseignant affirme que la relation pédagogique entre une personne enseignante et ses élèves sera toujours de meilleure qualité en présentiel qu’en ligne, et ce, peu importe le type d’enseignement en ligne utilisé.
Urgence d’agir
L’étude complète sera remise au bureau du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, cet après-midi. « Nous invitons le ministre Drainville à prendre connaissance des résultats de l’étude et à agir rapidement afin de rétablir le lien pédagogique entre le personnel enseignant et les élèves, affirme la vice-présidente de la FPEP-CSQ, Marie-Josée Dallaire. Sans ce lien de confiance, qui s’établit d’abord et avant tout en présentiel, c’est la réussite des élèves qui est en jeu. »
Pour la FPEP-CSQ, c’est clair : les conditions pédagogiques et les conditions de travail ne sont pas au rendez-vous pour maintenir l’enseignement à distance, sans causer des dégâts importants sur la motivation des élèves. Même chose pour le personnel enseignant, entraîné, contre son gré, dans un sentiment de perte de sens du métier.
La FPEP-CSQ appelle également le ministre de l’Éducation à fermement baliser les projets pilotes d’enseignement en ligne. « Ces projets pilotes ne doivent pas devenir un prétexte pour l’élargissement de l’enseignement en ligne à toutes les sauces. L’enseignement en présentiel n’a pas d’équivalent. Il faut maintenant que Bernard Drainville agisse en conséquence », de conclure la vice-présidente.
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