Devant le Parlement, la porte-parole du FRAPRU, Véronique Laflamme, a interpellé le gouvernement Trudeau afin qu’il reconnaisse formellement le droit au logement dans la loi de mise en œuvre de la Stratégie canadienne sur le logement, attendue à l’automne. Le FRAPRU dénonce toutefois d’ores et déjà le manque de volonté politique dont font preuve les libéraux fédéraux dans le dossier du logement social. Il leur reproche notamment que non seulement la majorité des sommes allouées par Ottawa pour la Stratégie sera dépensée après les élections de 2019, mais surtout qu’aucune part n’y soit réservée pour le logement social. « Au-delà de la loi, pour être cohérent, le gouvernement fédéral doit financer adéquatement le logement social, car lui seul permet de garantir un logement de qualité convenable, véritablement abordable aux ménages à faible ou à modeste revenus et cela de façon pérenne », soutient Véronique Laflamme.
Le FRAPRU rappelle que le dernier rapport du comité sur les droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU déplorait d’ailleurs une pénurie de logements sociaux au Canada. « Ils ne compte que pour 4 % de l’ensemble, alors que 1 119 915 ménages locataires du Canada, dont 244 120 du Québec, ont des besoins impérieux de logement parce qu’ils vivent dans un logement trop cher, trop petit ou en mauvais état. Ces mauvaises conditions de logement ont des impacts directs sur leur sécurité, leur santé et la pleine jouissance de leurs droits. », précise la porte-parole. « Ce sont des gens qui devraient avoir accès dès maintenant à un logement convenable, à un coût qu’ils peuvent payer sans se ruiner, mais il n’y en a pas », s’indigne-t-elle.
Le FRAPRU demande également une protection à long terme des logements sociaux déjà construits et toujours subventionnés par le fédéral. Malgré ses promesses électorales, le gouvernement Trudeau ne s’est engagé pour l’instant à maintenir les subventions que jusqu’en 2028. « Si Ottawa ne change pas de cap et mets fin aux à ces subventions, cela va se traduire par des augmentations de loyer exorbitantes pour les ménages pauvres qui habitent dans ces logements sociaux, de l’ordre de 200 $ à 300 $, voire plus », rappelle Véronique Laflamme.
Quelque 85 marcheurs et marcheuses traverseront l’Outaouais cette semaine. Après avoir marché d’Ottawa à Gatineau le 2 octobre, la marche fera étape dans le secteur Masson-Angers le 3, à Thurso le 4, Pointe-au-Chêne le 5 et Papineauville le 6, avant de passer par les Laurentides, Laval, Montréal, la Montérégie, Lanaudière, la Mauricie et la région de Québec, où elle se terminera le 29 septembre. C’est le 13 septembre qu’elle traversera l’île de Montréal.
Le calendrier complet de la marche est disponible au lien suivant.
Un message, un commentaire ?