Un accès élargi à l’avortement pour les femmes
Aujourd’hui, le ministre Gaétan Barrette annonce que la pilule abortive sera offerte gratuitement d’ici la fin de l’automne, grâce à un programme administré par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ). Il ne faut pas confondre la pilule abortive avec la « pilule du lendemain ». Il s’agit de deux médications complètement différentes, la première devant être prescrite par un médecin et nécessitant un suivi médical.
Avec cette annonce, le ministre Barrette amène le Québec à grossir les rangs de l’Ontario, du Manitoba du Nouveau-Brunswick et de l’Alberta qui offrent tous cette option sécuritaire et éprouvée aux femmes qui cherchent à interrompre volontairement leur grossesse.
Une longue lutte pour le droit des femmes
La lutte pour l’accès à l’avortement a été au cœur du combat des femmes depuis un bon moment déjà et le parcours du mouvement féministe en la matière a été jalonné d’obstacles. Il aura fallu plusieurs décennies pour que les femmes québécoises puissent avoir accès à une IVG sécuritaire et légale.
En 1990 par exemple, le réseau public n’est pas en mesure de répondre aux besoins en matière d’avortement et les femmes se tournent vers les cliniques privées d’avortement, payantes. Il faudra un recours collectif en 2006 contre le gouvernement du Québec pour changer les choses. Il faudra attendre 2008 pour qu’une solution soit trouvée afin de garantir l’accès et la gratuité des services, peu importe le lieu où se pratique l’avortement.
Ajouter cette pilule aux options disponibles d’IVG donnera aux femmes un plus grand contrôle sur leur corps et constitue un jalon de plus dans la lutte des femmes pour l’accès aux IVG.
Espérons que les discussions du ministre avec le Collège des médecins et l’Ordre des pharmaciens permettent à ce projet de prendre son envol !
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